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Exacerbations virales de BPCO - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.076 
C. Gounane , A. Gibelin, C. Taconet, G. Voiriot, M. Fartoukh
 Service de réanimation médico-chirurgicale, hôpital Tenon, AP–HP. UPMC, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les causes des exacerbations de BPCO sont multiples. La cause la plus fréquente est l’infection bronchopulmonaire. Les infections virales représenteraient 30 % des étiologies, mais ce chiffre est probablement sous estimé du fait des limites des tests diagnostiques conventionnels. Les tests diagnostiques moléculaires multiplexes permettent d’identifier plusieurs pathogènes – virus et bactéries – à partir d’un seul échantillon avec une très bonne sensibilité. Avec ces tests, les virus respiratoires sont retrouvés dans 30 à 60 % des cas selon les séries. L’objectif de ce travail est de décrire l’épidémiologie microbienne, la prise en charge et le devenir des exacerbations aiguës de BPCO modérées à graves admises en réanimation/USC/USIR, à l’ère des tests multiplexes.

Méthodes

Étude prospective, multicentrique dans le cadre d’une recherche à risques et contraintes minimes conduite dans CHU (2 services de réanimation et 1 USIR). En plus des prélèvements habituels, un écouvillon nasopharyngé est réalisé pour une PCR multiplex utilisant les panels respiratoires FilmArray Biomérieux (17 virus et 4 bactéries) ou Automate ePlex (22 virus et 4 bactéries) selon le centre.

Résultats

Les résultats concernent les patients de Tenon inclus sur une période de 6 mois. Trente-sept patients (29 hommes) âgés de 70 ans (55–87) ont été inclus. Le VEMS moyen était de 37 % (21–60)/médiane 35 % [31–44]. Le traitement médicamenteux comprenait des anticholinergiques (n=21 ; 62 %) et des bêta-2-mimétiques de longue durée d’action (n=24 ; 71 %), des stéroïdes inhalés (n=16 ; 47 %) ou oraux (n=2 ; 6 %), et de l’azithromycine (n=5 ; 23 %). Un virus respiratoire était identifié chez 11 patients (30 %), seul ou en association avec une bactérie (n=6). Une bactérie seule était identifiée 9 fois (21 %). La prise en charge thérapeutique ne différait pas selon la mise en évidence d’un virus ou non : exposition aux antibiotiques (10±1,8 vs 12,5±2j ; p=0,4), administration d’oseltamivir (5/6 vs 8/18 ; p=0,39), corticothérapie (1/7 vs 3/15 ; p=012) et recours à la ventilation mécanique (11/11 vs 20/26 ; p=008). La durée de séjour en réanimation (5,8±0,8 vs 7,8±1,1 j ; p=0,29) était comparable. Le taux de mortalité en réanimation et à 3 mois, étaient respectivement de 5,4 % et 13,5 %.

Conclusion

Les virus respiratoires sont fréquemment identifiés au cours des excarbations graves de BPCO avec les techniques moléculaire, mais ne sont pas suffisamment associés à une gestion adaptée des anti-infectieux par les cliniciens.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A37 - janvier 2018 Retour au numéro
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