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Prise en charge de l’asthme et perception des médecins généralistes : données françaises de l’enquête internationale « GAPS » auprès des médecins (The Global Asthma Physician Survey) - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.013 
C. Raherison 1, A. Didier 2, A. Prud’homme 3, H. Pegliasco 4, E. Zard 5, L. Sail 6, Z. Eid Antoun 6, L. Spinu 6,
1 Hôpital Haut-Lévêque, Pessac, France 
2 Hôpital Larrey, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
3 Centre hospitalier Vic-en-Bigorre, Tarbes, France 
4 Centre hospitalier européen de Marseille, Marseille, France 
5 Département de médecine générale de Créteil, faculté Paris-Est, Créteil, France 
6 Affaires médicales respiratoire, GSK, Rueil-Malmaison, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Malgré l’existence de recommandations préconisant d’évaluer le contrôle de l’asthme, la majorité des asthmatiques reste mal contrôlée. Une enquête a été menée en 2015 auprès d’environ 300 médecins généralistes (MG) par pays, dans 6 pays, dont la France, pour décrire leurs perceptions et habitudes de prise en charge de l’asthme.

Méthodes

Au total, 301 MG français recevant régulièrement ≥4 patients adultes asthmatiques/mois ont été interrogés par téléphone avec des questionnaires standardisés.

Résultats

Les MG étaient surtout des hommes (63 %) de ≥45 ans (74 %) avec exercice libéral (62 %). Leur participation à la FMC sur l’asthme était plus faible que celle des MG pour les 6 pays réunis (69 % vs 79 %). Les MG interviewés suivaient des patients adultes (57 %), enfants <12 ans (24 %) et adolescents (19 %). Ils déclaraient avoir souvent évalué le contrôle de l’asthme en utilisant la spirométrie (46 %), la fréquence des exacerbations (31 %), les auto-questionnaires (ACT, ACQ, etc.) (29 %), la fréquence des symptômes (28 %), l’utilisation des traitements de secours (SABA) (17 %) et l’impact sur les activités quotidiennes excluant le travail (15 %). Ils déclarent avoir instauré un plan d’action écrit chez 33 % des patients. Parmi les traitements cités, les MG ont prescrit le plus souvent : Seretide® (39 %), Symbicort® (39 %), Innovair® (15 %) et Flutiform® (2 %). La majorité des patients adultes asthmatiques (63 %) recevait un traitement de fond. Les MG avaient diverses raisons justifiant leurs prescriptions les plus fréquentes de CSI/LABA, motivés par la flexibilité pour modifier la dose (16 %), la préférence pour l’inhalateur (16 %), l’efficacité (14 %) et la sévérité des symptômes (8 %). Les MG ont déclaré estimer l’observance aux traitements de fond et l’utilisation de SABA (78 %), aux traitements de secours (11 %), aux traitements de fond (8 %), ou ne pas l’estimer (3 %). Pour les MG, les principaux obstacles à une bonne observance sont liés au comportement des patients, à une mauvaise technique d’inhalation ou à leur faible niveau d’éducation ou de connaissances de l’asthme.

Conclusion

L’enquête montre la nécessité d’une meilleure éducation sur la prise en charge de l’asthme afin de réduire son impact. Peu de MG utilisent des outils standardisés pour évaluer le contrôle de l’asthme. La prescription des plans d’action écrits reste faible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A4 - janvier 2018 Retour au numéro
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