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Qualité subjective du sommeil des patients appareillés au long cours par ventilation non invasive - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.086 
J. Sutter 1, , J. Maris 1, R. Lukaszewicz 1, F. Portier 1, A. Portmann 2, A. Cuvelier 2, M. Patout 2
1 Service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, Rouen, France 
2 UPRES EA3830, service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, institut de recherche et d’innovation biomédicale, université de Rouen-Normandie, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La qualité du sommeil (QS) subjective chez l’insuffisant respiratoire sous ventilation non invasive (VNI) est mal connue. Notre objectif était de déterminer la prévalence d’une altération de la QS sous VNI et les facteurs associés à cette dernière.

Méthodes

Étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients admis en hôpital de jour pour réévaluation de leur VNI au CHU de Rouen sur une période de 3 mois. Une mauvaise QS était définie par un score de Pittsburgh (PSQI) strictement supérieur à 5.

Résultats

Cent soixante-cinq patients ont été admis et 127 (77 %) inclus. Parmi les indications de VNI, 25 % des patients présentaient un overlap syndrome, 25 % un syndrome obésité-hypoventilation, 25 % une maladie neuromusculaire, 18 % une BPCO sans syndrome d’apnées du sommeil et 7 % une déformation thoracique. Soixante-quatre patients (50,4 %) avaient une mauvaise QS. En analyse univariée, une mauvaise QS était plus fréquemment associée à la présence d’expectorations (OR=0,130 [0,035–0,385] [p=0,00002]), de sécheresse buccale (OR=0,453 [0,208–0,970] [p=0,033]), d’interruptions nocturnes de la VNI objectivées par le logiciel du ventilateur (p=0,026), de réveils nocturnes déclarés (p=0,0004), de somnolence diurne (OR=0,397 [0,172–0,888] [p=0,0166]), de siestes (OR=0,397 [0,181–0,854] [p=0,0130]), à la prise de benzodiazépines (OR=0,289 [0,110–0,712] [p=0,004]) ou d’antipsychotiques (OR=0,219 [0,037–0,872] [p=0,0252]) et au modèle du ventilateur (OR=0,382 [0,173–0,826] [p=0,012]). En analyse multivariée, une mauvaise QS était plus fréquemment associée à la présence d’expectorations (RR=4,66 [1,065–20,43] [p=0,041]), de prise de benzodiazépines (RR=6,83 [1,525–30,65] [p=0,012]) et de fuites significatives (RR=4,52 [1,249–16,39] [p=0,022]). Il n’y avait pas d’association avec les autres éléments fournis par les logiciels des ventilateurs, l’examen clinique, la gazométrie, l’utilisation d’oxygène, les réglages de la VNI, les autres effets indésirables de la VNI ou les évènements intercurrents. Le PSQI était modérément et inversement corrélé au score Severe Respiratory Insufficiency (SRI) (r=−0,41, p<0,001) et faiblement corrélé au score d’Epworth (r=0,24, p=0,006).

Conclusion

La QS des patients traités par VNI à domicile est fréquemment altérée et associée à une altération significative de la qualité de vie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A41 - janvier 2018 Retour au numéro
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