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La bronchopneumopathie chronique obstructive du non-fumeur a-t-elle les mêmes caractéristiques physiopathologiques que celle du fumeur ou de l’ex-fumeur ? - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.112 
M. Denguezli 1, , A. Mrizak 2, Z. Tabka 2
1 Faculté de médecine dentaire de Monastir, Monastir, Tunisie 
2 Faculté de médecine de Sousse, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est un problème majeur de santé publique [1]. La prévalence de la maladie s’accroît et les chiffres sont alarmants, notamment chez les non-fumeurs [2]. L’objectif de notre étude était de déterminer les profils ventilatoires et inflammatoires bronchiques des non-fumeurs atteints de BPCO et de les comparer à ceux des fumeurs et ex-fumeurs atteints par cette même maladie.

Méthodes

Soixante et un sujets atteints de BPCO ont été inclus à l’étude et répartis en 3 groupes en fonction de leur statut tabagique : groupe 1 : 21 fumeurs BPCO groupe 2 : 21 ex-fumeurs BPCO groupe 3 : 19 non-fumeurs BPCO Les questionnaires ont permis d’obtenir des informations sur les symptômes respiratoires, l’exposition aux facteurs de risque et les comorbidités liées à la maladie. Des spirométries ont été réalisées avant et après administration de bronchodilatateurs et l’expectoration induite par inhalation de serum salé hypertonique a été collectée et analysée. L’interleukine-8 (IL-8) et le facteur de nécrose tumorale-alpha (TNF–alpha) ont été dosés dans le surnageant de l’expectorat.

Résultats

Comparés aux fumeurs et aux ex-fumeurs, les non-fumeurs étaient significativement plus jeunes et plus exposés au tabagisme passif, aux gaz et fumées nocifs d’origine professionnelle et à la pollution domestique. Les non-fumeurs BPCO avaient aussi significativement moins de plaintes fonctionnelles respiratoires (expectorations, toux, sifflements et dyspnée). Au total, 31,6 % des non-fumeurs avaient des BPCO légères contre seulement 19 % des fumeurs et 4,8 % des ex-fumeurs. Les non-fumeurs BPCO avaient aussi un rapport de Tiffeneau significativement plus élevé que celui des fumeurs et des ex-fumeurs malades. Les résultats de l’analyse de la composition de l’expectorat sont présentés dans la Tableau 1.

Conclusion

Nos résultats montrent que les non-fumeurs atteints de BPCO ont un profil inflammatoire bronchique et une symptomatologie significativement moins prononcés que les fumeurs et les ex-fumeurs atteints par cette même maladie.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A53-A54 - janvier 2018 Retour au numéro
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