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Analyse multidimensionnelle du test de marche de 6 min et phénotypage physiologique - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.146 
J. Rajaoarifetra 1, S. Delliaux 2, F. Rey 2, M.J. Del Volgo 2, F. Brégeon 2,
1 Hôpital Morafeno, Tamatave, Madagascar 
2 AP–HM, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Seules la SpO2 et la distance parcourue (D) sont habituellement exploitées lors du TM6, ce qui pourrait être amélioré.

Méthodes

Étude monocentrique rétrospective méthodologique sur 251 TM6 pour lesquels D, SpO2 et fréquence cardiaque (FC) instantanées au repos, après chaque minute de marche et des 3min de récupération, pression artérielle (PA) systolique et diastolique et score de dyspnée de Borg10, de repos et de fin de marche étaient disponibles. Des variables documentant les réponses physiologiques cardiaques, vasculaires, respiratoires, et de dyspnée ont été calculées. Les données ont été analysées par anova, recherche de corrélation et analyse en composantes principales (ACP). Une représentation multidimensionnelle par diagramme radar est proposée (Figure 1).

Résultats

Ratio H/F=154/97 dont 65 BPCO, 63 Pneumopathies Interstitielles, 32 Asthmes, 12 Pathologies pariétales, 5 Emphysèmes, 6 HTAP, 68 autres dont nodules suspects de 60±14 ans avec aucun syndrome EFR (normaux=14), restrictifs (64), obstructifs (77), distendus (85), et altération du KCO (166). Normaux et non-normaux étaient significativement différents concernant D (506±101m vs 447±113, p<0,01), SpO2 mini (96±2 % vs 94±4 %, p<0,01), la variation maximale de FC (44±18 bpm vs 36±15 bpm, p<0,01), du double produit (FCxPAS, 19 249±4930bpm.mmHg vs 16 872±4141bpm.mmHg, p<0,01). On observe une corrélation partielle entre D, SpO2, FC, PA, et Borg10 et une faible corrélation entre les variables issues du TM6 et des EFR, justifiant une approche multidimensionnelle. D’après l’ACP, l’exploitation disjointe ou conjointe de D et de SpO2 mini permet d’expliquer moins de 20 % de l’inertie du nuage de points. FCxPAS était la variable la plus contributive et une combinaison des 6 premières composantes permettrait d’exploiter 78 % de l’information. L’étude des contributeurs principaux identifie par ordre décroissant de contribution la réponse cardiovasculaire [1], la réponse respiratoire [2], l’état tensionnel [3] et chronotrope [4] au repos, la dyspnée au repos comme à l’effort [5], et enfin la réponse vasoconstrictrice à l’effort [6]. D n’est représentée qu’indirectement, à travers la deuxième composante. Une présentation multidimensionnelle quantitative des résultats par diagramme radar, où chaque axe correspond à une fonction physiologique, permet de visualiser le phénotype physiopathologique à l’effort.

Conclusion

Nous proposons une approche multivariée qui devrait permettre de mieux connaître le phénotype physiopathologique des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A70-A71 - janvier 2018 Retour au numéro
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