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Évaluation des différentes modalités de drainage pleural dans la prise en charge des pneumothorax spontanés primitifs - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.152 
N. Carnot 1, , M. Dupuis 1, S. Pontier 1, F. Laborde 1, L.-T. Brouchet 2, A. Didier 1
1 Pneumologie, Toulouse, France 
2 Chirurgie thoracique, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le drainage pleural des pneumothorax spontanés primitifs (PSP) est un acte médical réalisé selon différentes méthodes avec différents types de drains. Il a lieu le plus souvent en service de pneumologie, de chirurgie thoracique ou aux urgences. L’objectif de l’étude est d’évaluer les facteurs influençant la réussite du drainage des PSP.

Méthodes

Cette étude rétrospective monocentrique sur un CHU inclut les patients présentant un premier épisode de PSP nécessitant un drainage. Le succès ou l’échec du drainage est recueilli. Un échec est défini par la nécessité d’un second drainage (par persistance ou récidive du PSP) ou d’un recours chirurgical. Différents facteurs pouvant influencer la réussite du drainage sont recueillis : le calibre du drain, sa position (axillaire ou antérieur), la technique de drainage (Seldinger ou méthode classique par trocart de Monod), le service de sa réalisation (pneumologie ou service d’urgences). Un drain est considéré comme de gros calibre si son diamètre est supérieur ou égal à 14F. Les événements indésirables sont classés en complications techniques (chute ou désadaptation du drain), infectieuses et hémorragiques.

Résultats

Au total, 124 patients (19 femmes et 105 hommes, âge moyen : 29,6 ans) ont bénéficié d’un drainage et d’une hospitalisation en pneumologie entre janvier 2014 et décembre 2016 : 52 par un drain de gros calibre et 72 par un drain de petit calibre. Les taux de succès et de complications sont similaires entre ces deux groupes (respectivement 17 vs 29 p=0,99 et 21 vs 19 p=0,58). La complication la plus fréquente est l’œdème de réexpansion pulmonaire (10 patients). Quelle que soit sa taille, la pose du drain en service de pneumologie augmente le taux de succès (OR=3,6 IC 95 % [1,7–7,9] p=0,0001). Le taux de succès du drainage par la méthode de Seldinger est similaire à celui de la méthode classique (28 vs 20 p=0,3). Le seul facteur influençant la réussite du drainage par méthode de Seldinger est son lieu de réalisation (6 fois plus de chance de succès en pneumologie : OR=6IC 95 % [1,7–21] p=0,004). Quels que soient la technique et le calibre, le drainage en position axillaire et la présence d’un pneumothorax compressif tendent à diminuer le taux de succès (non significatif).

Conclusion

Le calibre ou la méthode de drainage n’ont pas d’influence sur l’efficacité du drainage d’un PSP. Une prise en charge spécialisée en pneumologie, avec la pose d’un drain de petit calibre (<14F) par la technique de Seldinger permet une prise en charge optimale des PSP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A73 - janvier 2018 Retour au numéro
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