Il est largement admis que l’asthme est une manifestation clinique de l’atopie. Particulièrement pertinente chez l’enfant, cette notion est moins évidente chez l’adulte où existe la classique distinction entre asthme « extrinsèque » (allergique) et « intrinsèque » (non allergique). L’objectif de notre étude est de déterminer le profil clinique et étiologique de l’asthme non allergique.
Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients qui sont suivis pour asthme à la consultation d’allergologie à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, Tunisie, entre 2010 et 2015.
Sont inclus dans notre étude, 200 patients (180 femmes et 20 hommes) d’âge moyen de 52 ans (16–84 ans). Quarante-cinq patients (22,5 %) avaient un asthme non allergique. Tous ces patients étaient de sexe féminin. L’asthme était classé persistant modéré chez 25 malades (55,5 %) et persistant sévère chez 20 patientes (44,5 %). Le contrôle de la maladie est obtenu chez 35 % des patientes. Il s’agissait d’un asthme post-ménopausique dans 35,5 % des cas, associé à une intolérance à l’aspirine dans 17,7 % des cas, à une vascularite dans 4,4 % des cas et à une aspergillose bronchopulmonaire allergique dans 2,22 % des cas.
L’asthme non allergique est une entité non rare, touchant plus fréquemment la femme et survenant souvent tardivement à la ménopause. Il s’agit d’un asthme difficile à contrôler dans la majorité des cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2017
Publié par Elsevier Masson SAS.