Les Alternaria sont des moisissures atmosphériques fréquentes dans notre environnement. La prévalence de la sensibilisation cutanée à l’Alternaria alternata est élevée dans la population générale, et plus précisément chez les asthmatiques.
Notre étude est rétrospective, étalée sur huit ans, portant sur 581 asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie.
Tous les patients avaient bénéficié d’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet. Des prick-tests comportant les principaux pneumallergènes ont été pratiqués. Ils étaient positifs dans 196 cas. La prévalence de la sensibilisation cutanée à l’Alternaria alternata était de 22 ; 45 % (44 cas). Il s’agissait de 32 femmes et 12 hommes, avec une moyenne d’âge de 30 ans. L’asthme était intermittent et persistant léger dans 10 cas chacun, persistant modéré dans 13 cas et persistant sévère dans 11 cas. Il était non contrôlé dans 25 cas et contrôlé dans 19 cas. La rhinite était retrouvée dans 38 cas. Elle était persistante sévère dans 5 cas, modérée dans 15 cas et légère dans 10 cas et intermittente dans 8 cas. L’association asthme rhino-conjonctivite était notée dans 31 cas. La sensibilisation cutanée à l’Alternaria alternata était associée à la sensibilisation aux acariens (DP-DF) dans 28 cas, au Blomia tropicalis dans 13 cas, à la Blatte germanique dans 8 cas, au cladosporium dans 9 cas, aux phanères des animaux dans 18 cas et aux pollens dans 8 cas. Un seul cas de monosensibilisation à l’Alternaria alternata a été rapporté.
Il ressort de notre étude la prévalence non négligeable et le profil plutôt sévère de l’asthme associé à la sensibilisation cutanée à l’Alternaria alternata.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2017
Publié par Elsevier Masson SAS.