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Évaluation de la cinétique et de la qualité de la pleurodèse par talc sur un modèle animal de pneumothorax - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.218 
R. Tazi Mezalek 1, D. Frankel 2, M. Fortin 3, E. Kaspi 2, J. Guinde 1, A. Assolen 2, S. Laroumagne 1, A. Robaglia 2, H. Dutau 1, P. Roll 2, P. Astoul 1,
1 Service d’oncologie thoracique, maladies de la plèvre et pneumologie interventionnelle, hôpital Nord, AP–HM, Marseille, France 
2 Service de biologie cellulaire, hôpital de la Timone, AP–HM, Marseille, France 
3 Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Ville-De-Québec, Canada 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Une pleurodèse par talc est fréquemment réalisée dans la prise en charge du pneumothorax récidivant. L’innocuité du talc comme agent symphysant est maintenant bien établie. Le débat persiste cependant concernant la méthode la plus efficace pour son administration entre l’insufflation de talc par thoracoscopie (« talc poudrage » TP) et l’injection par un drain thoracique d’une « bouillie talquée » (talc slurry, TS). L’échographie thoracique (ET) est devenue un outil indispensable dans l’évaluation des structures pleuropulmonaires et permet de visualiser le glissement pleural entre les deux feuillets pleuraux pendant la respiration. La perte du glissement pulmonaire après talcage est révélatrice de l’efficacité de la pleurodèse. Les objectifs de cette étude sont d’explorer sur un modèle animal de pneumothorax la capacité de l’ET à prédire la cinétique et la qualité d’une pleurodèse après TP et TS et de comparer ainsi l’efficacité de ces deux techniques.

Méthodes

Une thoracoscopie a été réalisée sur six cochons après induction à l’aiguille d’un pneumothorax avant administration de talc dans chaque hémithorax. Pour trois cochons, le TP a été effectué sur un hémithorax, suivi d’un TS de l’hémithorax controlatéral à une semaine d’intervalle. La séquence a été inversée pour les trois autres. Cent-huit points ont été marqués au niveau thoracique et évalués par échographie pendant toute l’étude. La cinétique du processus de symphyse et l’efficacité entre les deux techniques ont été comparées macroscopiquement puis microscopiquement à l’autopsie réalisée à j21.

Résultats

Une différence statistiquement significative en relation à l’épaississement pleural a été observée en faveur du TP immédiatement après la procédure. L’évaluation échographique du glissement pleural a également montré une différence significative entre les deux techniques à partir de 72heures. À la fin de l’étude, une différence macroscopique significative concernant la symphyse pleurale a été observée entre les deux techniques en faveur du TP. Par ailleurs, une corrélation élevée a été enregistrée entre les résultats macroscopiques et l’évaluation échographique. L’analyse histologique a également montré des critères de fibrose pleurale supérieure pour le TP.

Conclusion

L’ET est un outil fiable pour évaluer une pleurodèse par talc. La qualité et la cinétique de la symphyse pleurale sont également évaluables par échographie. La pleurodèse par TP semble plus efficace que par TS sur ce modèle expérimental de pneumothorax.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A99 - janvier 2018 Retour au numéro
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