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La fièvre des métaux - 11/06/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.05.007 
M. Veillard 1, , G. Lasnier 2, M. Jouvenot 1, F. Goupil 1
1 Service des maladies respiratoires, centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France 
2 Santé au travail 72, 9, rue Arnold-Dolmetsch, Le Mans, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Nous rapportons le cas d’un patient de 56 ans ayant consulté en 2017 pour des symptômes stéréotypés évoluant depuis de nombreuses années et devenant mensuels, associant fièvre brutale jusqu’à 40°C, sueurs nocturnes et douleurs thoraciques à caractéristiques pleurales. La radiographie thoracique était normale. Les symptômes étaient spontanément résolutifs ou sous l’effet de traitements symptomatiques en 3 à 5 jours. Il s’agissait d’un patient sans antécédent de maladie respiratoire familiale ou personnelle, sans comorbidité, non tabagique, exerçant la profession de métallier soudeur depuis plus de 20 ans. Le scanner thoracique retrouvait des images de bronchectasies modérées et de bronchiolite aux niveaux des 2 bases. Le lavage bronchoalvéolaire était normal, sans germe, sans argument pour une pneumopathie d’hypersensibilité. Il n’y avait pas d’éléments biologiques en faveur d’un déficit immunitaire ou d’une pathologie auto-immune. L’hypothèse d’une pathologie environnementale professionnelle était confirmée par l’intervention du médecin du travail. Les symptômes disparaissaient après la mise en place d’un masque de protection lors des activités de soudure.

La pneumopathie des soudeurs, aussi appelée « fièvre des soudeurs » ou « fièvre des métaux », résulte de l’inhalation de nanoparticules de métaux lourds responsable d’une inflammation des bronches. Elle dépend du type de procédé de soudage et du niveau d’empoussiérage. Il s’agit d’une pathologie mal connue du milieu pneumologique, sous diagnostiquée, efficacement contrôlable par des méthodes de prévention simples.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° 5

P. 587 - mai 2018 Retour au numéro
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