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Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et facteurs étiologiques - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.214 
M.F. Cisse , E. Koutonin, F.B.R. Mbaye, Y. Dia Kane, K. Thiam, N.O. Toure
 FMPO, Dakar, Sénégal 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le tabagisme est, de très loin, le principal facteur de risque de la BPCO. Sauf précision contraire, la terminologie de BPCO admet implicitement une origine tabagique. Pourtant d’autres facteurs peuvent aussi intervenir, notamment environnementaux et génétiques. La responsabilité des expositions professionnelles dans la genèse des BPCO a été longtemps sous-estimée, occultée en particulier par le poids prépondérant du tabagisme. Les données épidémiologiques accumulées au cours des trente dernières années ont permis d’affirmer l’existence de BPCO professionnelles, de préciser la fraction de risque attribuable aux facteurs professionnels et d’identifier les secteurs professionnels concernés. Tenant compte de ces données, nous avons tenté de déterminer les principaux facteurs étiologiques chez nos patients BPCO.

Méthodes

Nous avons recensés tous les dossiers de patients BPCO déjà hospitalisés et/ou suivis en ambulatoire au service de pneumologie du CHNU de Fann. Tous les patients dont le dossier comportait une spirométrie en faveur de BPCO ont été retenus.

Résultats

Sur 101 dossiers de BPCO recensés, 76 étaient confirmés par spirométrie. Il s’agissait uniquement d’hommes, avec un âge médian de 63 ans et des extrêmes de 38 et 81 ans. Près de la moitié d’entre eux avait une BPCO stade IV GOLD (42,67 %). Un syndrome restrictif était associé chez 55,26 % des patients. La quasi-totalité des patients (93,42 %) avait déjà fumé. La durée moyenne de tabagisme était de 21±14 ans, avec un nombre moyen de 38,6 PA. Un quart des patients avait déjà fait une tuberculose pulmonaire remontant10 ans. Plus de la moitié d’entre eux avait des séquelles de types fibrose rétractile. Les professions exposant au BPCO recherchés étaient : secteur minier (0 %), industrie textile (0 %), fonderie et sidérurgie (1,32 %), bâtiments et travaux publiques (6,58 %), métiers agricoles (15,79 %). D’autres activités professionnelles avec risque de BPCO étaient retrouvées (36,84 %), la moitié d’entre elle concernait les métiers exposant aux émissions d’hydrocarbure.

Conclusion

L’effet synergique tabac/toxiques professionnels sous-estime probablement la part « professionnelle » chez les fumeurs BPCO, classés à tort « post-tabagique ». Largement méconnue des patients et médecins, surtout dans les pays en développement, le respect des règles de sécurité dans le milieu du travail pourrait jouer un rôle important dans la prévention de la BPCO et la réduction de son incidence.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A105 - janvier 2019 Retour au numéro
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