Les inhibiteurs des points de contrôles immunitaires (IPCI) ont modifié la prise en charge des carcinomes bronchiques pulmonaires non à petites cellules (CBNPC). Le biomarqueur de la réponse aux IPCI est actuellement le taux de Programmed Death Ligand-1 (PDL1) dans la tumeur. Cependant, il n’est qu’un reflet statique, unique, limité de la tumeur et ne reflète pas l’hétérogénéité tumorale tempo-spatiale. La caractérisation du statut PDL1 sur les cellules tumorales circulantes (CTCs) pourraient permettre de s’affranchir de ces limitations.
Les patients inclus prospectivement étaient suivis pour un carcinome bronchique non à petites cellules avancé nécessitant l’introduction d’un IPCI (nivolumab ou pembrolizumab). Les CTC étaient isolées du sang par la technique ISET. Le statut PDL1 était caractérisé sur tissu tumoral et sur CTC par immunohistochimie (IHC) au moment de l’introduction des IPCI. La réponse à l’immunothérapie était appréciée selon les critères RECIST.
Trente-six patients étaient pris en charge pour un CBNPC. La recherche de CTC dans le sang était positive (CTC+) chez 19 patients. Quinze paires PDL1 tissus/CTC étaient disponibles. Il n’existait pas de corrélation entre l’expression de PDL1 sur CTC et sur les tissus avant traitement. Il existait un meilleur contrôle de la maladie chez les patients exprimant fortement PDL1 dans les tissus associés à une corrélation entre le taux d’expression de PDL-1 dans les tissus et la meilleure réponse observée ; r=0,49, p=0,008. Il existait une différence significative de survie sans progression (SSP) entre le groupe CTC+ et le groupe CTC−, SSP : HR 3,6, IC 95 [1,3 ; 10,3], p=0,017. Nous ne notions aucune différence de SSP quel que soit le taux d’expression de PDL1 sur CTC ou dans les tissus.
La caractérisation du statut PDL1 dans les CTC à l’initiation du traitement par IPCI est possible par technique IHC. Aucune corrélation entre le statut PDL1 dans les CTC et le tissu n’était retrouvée. Les patients présentant des CTC à l’initiation du traitement avaient une moins bonne survie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.