La qualité du sommeil revêt une importance particulière chez les jeunes en milieu scolaire, où la quête de l’excellence et de la performance, sollicite encore plus la vigilance et les aptitudes cognitives. Au Cameroun, peu d’études ont été menées sur les troubles du sommeil dans leur globalité. Notre objectif était de déterminer la prévalence des troubles du sommeil au sein d’une population d’élèves de 2 établissements de la ville de Yaoundé.
Nous avons mené une étude transversale descriptive du 12 mars au 12 juin 2018. Elle concernait les élèves des deux sexes. Le consentement parental a été obtenu. À l’aide d’une fiche d’enquête nous avons recueilli : les données sociodémographiques, les antécédents médicaux (hypertrophie amygdalienne, adénoïdectomie, rhinite allergique, obstruction nasale, toux chronique, douleurs chroniques, asthme, dermatite chronique, diabète), le style de vie (sport, tabagisme, alcoolisme, consommation de stimulant). L’identification des troubles du sommeil s’est faite à travers un questionnaire sur l’hygiène du sommeil et sur les troubles du comportement au cours du sommeil. Quatre questions ont permis d’évoquer la narcolepsie-cataplexie. Le score du Berlin a permis d’évaluer la forte probabilité du syndrome des apnées obstructives du sommeil. Ces données ont été analysées par les logiciels Epi info 7 et Microsoft Excel 2007.
Nous avons enrôlé 917 élèves dont 53 % de filles soit un sex-ratio de 0,87. L’âge moyen était de 14 ans. La rhinite allergique était l’antécédent le plus retrouvé (20,6 %) suivie de l’obstruction nasale (17,6 %), des douleurs chroniques (10,6 %) et de la toux chronique (8,2 %). Le mode de vie révélait la pratique quotidienne du sport (63,8 %), la consommation de stimulant (café, thé, boissons gazeuses) (38 %), d’alcool (6,53 %) et de tabac (1,53 %). Les principaux troubles du sommeil étaient : les cauchemars (27,26 %), la somniloquie (23,99 %), la paralysie du sommeil (17,56 %), le SAOS (9,26 %), l’insomnie d’endormissement (9,16 %), le somnambulisme (6,32 %), le bruxisme (5,56 %), le syndrome des jambes sans repos (3,38 %) la narcolepsie (0,44 %).
Il ressort de notre étude une prédominance féminine. L’antécédent médical le plus fréquent était la rhinite allergique. Les troubles du sommeil étaient dominés par les cauchemars, la somniloquie, le somnambulisme et le SAOS.
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Publié par Elsevier Masson SAS.