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Le statut tabagique des malades BPCO suivis en consultation - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.409 
B. Oujidi , A. Ouardi, A. Bennani
 Service de pneumologie B, Oran, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En dépit des compagnes multiples menées dans le monde contre la consommation du tabac au cours de ces dernières années, la prévalence de la BPCO est en augmentation croissante en raison de la consommation tabagique. L’objectif de l’étude est de décrire le statut tabagique des malades BPCO suivis en consultation en service de pneumologie du CHU d’Oran durant la période janvier 2007 au mois de décembre de l’année 2015.

Méthodes

Étude d’observation descriptive à visée analytique, à recueil exhaustif, à partir de dossiers de malades. Les malades sont répartis en anciens fumeurs sevrés au début de leur prise en charge, les fumeurs actuels non encore sevrés et malades non fumeurs.

Résultats

Au total, 231 patients ont été inclus dans l’étude avec un rapport VEMS/CVF inférieur ou égal à 0,70. La moyenne d’âge était de 64,66±9,49 ans, la tranche d’âge la plus importante était située entre 60 et 70 ans, avec une nette prédominance masculine (sexe masculin : 99,6 %), le VEMS était inférieur à 50 % chez la moitié des malades. Soixante-huit pour cent avaient un score m MRC supérieur à 2 et 80 % avaient un score CAT supérieur à 10. Environ la moitié des malades (48 %) ont présenté au moins une exacerbation identifiée en consultation. Le tabagisme actif est retrouvé chez une grande majorité de nos malades (91 %). La fréquence des anciens fumeurs était la plus importante ; 72 %, dont 92,8 % avaient cumulé plus de 10 paquets/an. Les malades fumeurs actuels représentaient 19 % qui sont soumis à un programme de sevrage tabagique. Environ 9 % des patients ont déclaré n’avoir jamais fumé. La dose cumulée du tabagisme était en moyenne de 49,9±29,4 paquets/an, avec un maximum de 189 paquets/an, à la recherche de facteurs de risque de survenue de la première exacerbation ; en analyse univariée le tabagisme cumulée a plus de 10 paquets/an figurait parmi les facteurs de risques potentiels (HR : 1,723 [IC : 0,601–5,353], p<0,05). Le sevrage était souvent le résultat d’une motivation personnelle. Il est constaté en consultation que souvent chez ces malades symptomatiques avec retentissement sur la qualité de vie, l’arrêt du tabagisme survient précocement au début de la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la BPCO.

Conclusion

Le taux de sevrage tabagique est considérable chez nos malades BPCO souvent symptomatiques, le diagnostic de la BPCO paraît un facteur motivant. Ce qui nous conduit à intensifier nos efforts quand à la prise en charge de la BPCO, et ceci le précocement possible.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 36 - N° S

P. A185 - janvier 2019 Retour au numéro
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