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Tabagisme des coronariens hospitalisés à l’unité des soins intensifs de cardiologie - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.419 
R. Gargouri 1, , M. Ben Halima 2, O. Guermazi 2, S. Boudiche 2, K. Sammoud 2, M. Mechri 2, F. Mghaieth 2, S. Wali 2, M.S. Mourali 2
1 Service de pneumologie et de phtisiologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 
2 Service des explorations fonctionnelles et de réanimation cardiologiques, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le tabac intervient à travers plusieurs mécanismes au développement de l’athérosclérose et l’induction des événements cardiaques, et c’est le cardiologue qui constitue ainsi le premier maillon du sevrage et de la prévention secondaire des coronaropathies. Le but de ce travail est d’apprécier la dépendance tabagique chez les patients hospitalisés pour un syndrome coronarien aigu (SCA), d’évaluer leur motivation à l’arrêt après l’événement coronarien, afin de les diriger vers une consultation spécialisée d’aide au sevrage.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude prospective portant sur 58 patients tabagiques hospitalisés entre juin 2017 et juillet 2017 à l’USIC de l’hôpital la Rabta, pour un SCA. Les scores de Fagerstrom et de Richmond ont été évalués chez tous nos patients.

Résultats

Il s’agissait de 58 patients tabagiques actifs. L’âge moyen était de 56 ans. Un syndrome coronarien aigu avec sus décalage persistant du segment ST a été le motif d’hospitalisation le plus fréquent (45 % des cas). La consommation moyenne de notre population était de 40 PA. L’âge moyen de la première cigarette était de 21 ans avec des limites entre 15 et 44 ans. Une tentative antérieure de sevrage tabagique a été rapportée dans 39,6 % des cas. Le narguilé était un mode de consommation intéressant 22 % de la population. Selon le score de Fagerstrom, 4 patients ne sont pas dépendants au tabac, alors que 14 autres sont très fortement dépendants. Durant le séjour hospitalier, 14 % des patients ont continué à fumer, dont 4 ont diminué la consommation journalière. Selon le score de Richmond, 38 % des malades étaient faiblement motivés à arrêter définitivement le tabac. On s’est contenté d’un conseil minimal chez deux patients, alors qu’un protocole d’homéopathie a été proposé pour le reste des malades. Une aide spécialisée au sevrage tabagique a été réclamée dans 96 % des cas.

Conclusion

Quoique l’arrêt du tabac réduise le risque et le délai de réhospitalisation après un SCA, on continue à voir des coronariens dépendants, non motivés et non pris en charge. Les cardiologues doivent appuyer l’adoption de politiques publiques globales de lutte contre le tabagisme dans leur communauté en collaboration avec les tabacologues.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A189 - janvier 2019 Retour au numéro
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