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Typologie et réflexions éthique à propos des patients de 75 ans et plus hospitalisés en réanimation médicale ou en unité de soins intensifs respiratoires - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.434 
S. Couraud 1, G. Beduneau 2, F. Tamion 2, L.C. Molano 1, E. Artaud-Macari 1, A. Cuvelier 3,
1 Pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen, Rouen, France 
2 Réanimation médicale, CHU de Rouen, Rouen, France 
3 Pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, UPRES EA3830 (GRHV), université de Rouen, CHU de Rouen, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Un nombre accru de patients75 ans sont admis en réanimation médicale et en unité de soins intensifs respiratoires (USIR). Cette étude visait à comparer la typologie de ces patients au sein de ces deux services de notre hôpital universitaire, le devenir après l’hospitalisation et les réflexions éthiques qui en découlent.

Méthodes

Étude observationnelle, rétrospective, à dimension organisationnelle. Tous les patients75 ans hospitalisés en 2016 en réanimation médicale ou en USIR au sein de notre CHU ont été inclus dans l’analyse.

Résultats

La prévalence des comorbidités différait entre les deux services, avec à l’USIR principalement des comorbidités respiratoires (72,8 %), cardiaques (71,7 %) et diabétiques (33,7 %) et des comorbidités cardiaques (54,8 %) et diabétiques (38 %) en réanimation médicale. Les patients venaient du domicile dans 80–90 % des cas. Plus de patients étaient admis pour cause infectieuse à l’USIR : pneumopathie (50 % vs 9,6 %) mais aussi pour décompensation cardiaque (20,7 % vs 6 %) ou une cause respiratoire non infectieuse (17,4 % vs 6 %). Le score de gravité à l’entrée était significativement plus élevé en réanimation médicale (IGS II=59 vs 31,7). Le recours à l’intubation oro-trachéale, aux amines, aux cathéters, aux sondes urinaires et à la dialyse était significativement plus fréquent en Réanimation médicale. L’intervention d’équipes extérieures (soins palliatifs/gériatrie) était significativement plus élevée en USIR mais peu fréquente. La survie globale des patients était similaire dans les deux services. Les limitations thérapeutiques étaient plus fréquentes en Réanimation médicale, mais il y avait globalement peu de directives anticipées. La durée moyenne de séjour (DMS) était significativement plus longue à l’USIR. L’hospitalisation pour cause infectieuse majorait la DMS, de même que la nécessité d’un isolement (BMR ou grippe), un IGS II<40, un score SOFA>9. Une comorbidité respiratoire était associée à une DMS plus longue également, de même que la présence d’évènements pneumologiques, de pneumopathies ou d’infections nosocomiales.

Conclusion

En réanimation médicale et en USIR, les patients âgés75 ans impliquent une évaluation dans leur globalité, incluant une analyse détaillée des comorbidités, du mode de vie et de l’entourage au domicile. L’équipe soignante doit identifier ces éléments au plus tôt ainsi que les possibles dégradations physiques, psychologiques, cognitives, nutritionnelles et sociales afin de limiter la perte d’autonomie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A195 - janvier 2019 Retour au numéro
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