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Étiologies malignes des foyers de condensations alvéolaires et difficultés diagnostiques - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.437 
L. Najah , H. Jabri, F.E. Chaaibate, W. El Khattabi, H. Afif
 Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome de comblement alvéolaire est une entité radiologique qui regroupe les opacités pulmonaires déterminées par le remplacement de l’air alvéolaire par un produit pathologique de nature liquidienne, cellulaire ou par une substance anormale.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective étalée du janvier 2012 au mars 2018, comportant 52 patients suivis pour bilan étiologique du foyer de condensation alvéolaire non amélioré sous antibiothérapie, soit 15 % de l’ensemble des foyers de condensations suivis au service.

Résultats

L’évolution est marquée chez cette catégorie par la persistance voire l’aggravation des images radiologiques, la négativité du bilan bactériologique et la dégradation clinique de ces patients, chez lesquels nous avons poussé le bilan étiologique dont l’origine maligne est la plus probable. La moyenne d’âge est de 58 ans avec une prédominance masculine (67 %). Le tabagisme actif est retrouvé dans 61 % des cas, le diabète dans 10 % des cas, l’antécédent de tuberculose pulmonaire dans 14 % des cas et de carcinome canalaire infiltrant du sein dans 10 % des cas. La durée moyenne de la symptomatologie est de 3 mois. Le tableau clinique est dominé par la dyspnée dans 89 % des cas, et l’altération de l’état général dans 78 % des cas. L’imagerie thoracique a objectivé un foyer de condensation alvéolaire bilatéral dans 48 % des cas. La confirmation histologique est apportée par la PBTP dans 52 % des cas, la bronchoscopie souple dans 24 % des cas et la biopsie chirurgicale dans 10 % des cas. La ponction biopsie pleurale a permis le diagnostic positif chez un seul patient. Le délai moyen de confirmation du diagnostic est de 5 mois. Le type histologique est dominé par le lymphome pulmonaire primitif et l’adénocarcinome pulmonaire dans 29 % des cas chacun, le carcinome neuroendocrine dans 14 % des cas, le carcinome épidermoïde et les métastases pulmonaires du carcinome du sein dans 10 % des cas chacun. Le myélome multiple est noté chez un seul patient ainsi que l’hamartochondrome. Le traitement était palliatif dans la majorité des cas d’où l’intérêt de faire un diagnostic étiologique précoce.

Conclusion

À travers cette étude, il faut penser au carcinome bronchogénique chez tout patient tabagique qui présente un foyer de condensation chronique rebelle au traitement antibiotique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A196 - janvier 2019 Retour au numéro
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