L’éducation thérapeutique en cancérologie a pour objectif d’aider les patients à mieux s’impliquer dans leur prise en charge pour une meilleure qualité de vie.
Le programme d’éducation thérapeutique « Savoir Mieux vIvre maLgré son cancEr » (SMILE) a débuté en avril 2017 (autorisation de l’ARS délivrée en octobre 2016) sur le centre hospitalier intercommunal d’Aix-Pertuis et le centre hospitalier de Salon de Provence par l’intermédiaire du 3C BdR Nord public. Il s’adresse à tous les patients atteints d’un cancer notamment les cancers broncho-pulmonaires quel que soit le stade de la maladie et le traitement. Huit ateliers thématiques sont proposés (activité physique, gestion du stress, diététique, aide aux démarches sociales, partage d’expérience, explication du traitement et gestion des effets secondaires…). L’équipe éducative est représentée par 10 disciplines différentes (médecins, pharmaciens, cadres de santé, infirmières, aides-soignantes, psychologues, diététiciennes, coach sportif, patients experts, assistante sociale, assistantes médico-administratives…).
Sur une période de 15 mois, 36 patients ont intégré le programme (28 patients sur l’hôpital d’Aix-en-Provence et 8 sur l’hôpital de Salon-en-Provence). Les patients sont suivis pour un cancer du sein (44 %), un cancer du poumon (31 %), un cancer digestif (14 %), un cancer de la prostate (3 %) et un lymphome (8 %). La moyenne d’âge est de 62 ans [39–79 ans]. Il existe une prédominance féminine (72 %). Les patients ont effectué en moyenne 2,7 ateliers. Ils ont tous effectué un bilan éducatif partagé et une évaluation finale. Les ateliers sont choisis par les patients : Zen, toi-même (86 %), Chouette, je bouge ! (72 %), J’ai pris du poids, je ne sais plus quoi manger (31 %), Je n’ai plus d’appétit, j’ai perdu du poids (28 %), Et si on en parlait, groupe de paroles (25 %), Évitons les complications ! (19 %), Accès aux soins (11 %), Mon traitement et moi (3 %). Le retour des patients est très positif et encourageant.
L’éducation thérapeutique en cancérologie permet une meilleure implication des patients dans leur prise en charge pour une meilleure qualité de vie. Pour les éducateurs, la charge de travail est importante avec un financement minime. Des solutions sont nécessaires pour développer l’éducation thérapeutique à une plus grande échelle.
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Publié par Elsevier Masson SAS.