Les auteurs rapportent 30 cas d’embolie pulmonaire diagnostiquée à Lomé dans le service de pneumo-phtisiologie du centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio. Le but de ce travail était de déterminer la fréquence, de décrire les signes et d’étudier l’évolution de l’embolie pulmonaire.
Était éligible au protocole tout patient de plus de 15 ans hospitalisé pour suspicion d’embolie pulmonaire et confirmée par l’angioscanner thoracique.
La prévalence de l’embolie pulmonaire était de 2,03 % avec une moyenne d’âge de 51,55±16,61 ans et une prédominance du sexe masculin. Les facteurs de risque les plus retrouvés étaient l’immobilisation prolongée (40 %), l’obésité (20 %) et l’infection à VIH (16,6 %). Le collapsus cardio-vasculaire était retrouvé dans 20 % des cas. Le score de Wells était élevé dans 16,6 % des cas. Les d-dimères étaient supérieures à 2000ng/mL dans 53,3 %. L’électrocardiographie, la radiographie pulmonaire de face, et l’échographie cardiaque étaient normales respectivement dans 23,0 % ; 33,3 % et 20 % des cas. Elles montraient majoritairement des signes indirects de cœur pulmonaire aigu. L’échographie doppler veineux des membres était normale dans 30 %. Le traitement était classique. La durée moyenne d’hospitalisation était de 10,7±5,2jours. La mortalité hospitalière était de 16,6 %.
L’embolie pulmonaire est peu fréquente, difficile à traiter et très létale en milieu pneumologie au Togo. Il faudra insister sur la prévention.
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Publié par Elsevier Masson SAS.