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Pneumopathie interstielle aiguë à l’anagrelide compliquée d’un syndrome de détresse respiratoire aigu - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.506 
B. Aguado , B. Melloni
 Service de pathologies respiratoires, hôpital du Cluzeau, Limoges, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’anagrelide est utilisé dans les syndromes myéloprolifératifs pour traiter la prolifération plaquettaire. Il a été décrit dans la littérature de nombreux effets indésirables cardiovasculaires et thromboemboliques, mais on ne trouve que quelques rares complications pulmonaires dans les publications. Ce cas clinique décrit une probable pneumopathie interstitielle aiguë à l’anagrelide compliquée d’un syndrome de détresse respiratoire aigu.

Méthodes

Madame N., patiente de 65 ans, a été hospitalisée en soins continus dans le service de pneumologie du CHU de Limoges puis en réanimation pour une pneumopathie interstitielle aiguë et syndrome de détresse respiratoire aigu sévère. Cette patiente présente comme principal antécédent, un syndrome myéloprolifératif de type Vaquez au stade de myélofibrose. Son traitement habituel est l’hydroxyurée, mais depuis 4 semaines, placée sous anagrelide, elle développe une dyspnée croissante avec toux sèche. Il a été découvert à l’angioscanner thoracique une pneumopathie interstitielle aiguë sévère. Sur le plan infectieux aucun trigger n’est retrouvé, et sur le plan hématologique aucune localisation médullaire ni extramédullaire n’est identifiée au myélogramme et à la biopsie pulmonaire chirurgicale.

Résultats

Rinsho et al. [1] décrivent les cas de deux patients, une femme de 67 ans et un homme de 75 ans, qui après 8 semaines de traitement par anagrelide ont présenté une pneumopathie interstitielle. Raghavan et al. [2] rapportent le cas d’une patiente de 60 ans suivie pour une leucémie myéloïde chronique sous hydroxurée qui a présenté rapidement après l’introduction de l’anagrelide une pneumopathie d’hypersensibilité. Ce cas clinique révèle, par rapport aux cas précédents de pneumopathie interstitielle sous anagrelide, le caractère beaucoup plus aigu des lésions pulmonaires, mais aussi la gravité de la pneumopathie évoluant rapidement vers un SDRA sévère réfractaire. Enfin, l’originalité de ce cas clinique est la réalisation d’une biopsie pulmonaire chirurgicale qui conforte l’hypothèse médicamenteuse.

Conclusion

Il s’agit vraisemblablement du premier cas de pneumopathie interstitielle aiguë médicamenteuse à l’anagrelide compliquée d’un syndrome de détresse respiratoire aigu avec preuve anatomopathologique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A223 - janvier 2019 Retour au numéro
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