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Profil épidémiologique, clinique, radiologique et étiologiques des pneumopathies infiltratives diffuses chroniques hospitalisées au service de pneumologie Marrakech - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.515 
O. Fikri , S. Aitbatahar, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) sont des affections caractérisées par une augmentation du tissu pulmonaire, le plus souvent au niveau de l’interstitium, plus rarement des espaces aériens distaux. Elles forment un groupe hétérogène de maladies et représentent environ 15 % des maladies broncho-pulmonaires.

Méthodes

Nous avons analysés rétrospectivement 138 dossiers de patients hospitalisés pour PID chronique colligés au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech entre janvier 2012 et juin 2018.

Résultats

Il s’agissait de 112 femmes et 26 hommes avec un sexe ratio de 0,2. La moyenne d’âge était de 52,3 ans avec des extrêmes de 21 et 82 ans. Les symptômes cliniques étaient dominés par la dyspnée (90,2 %) et la toux (79,6 %). Les signes physiques sont dominés par les râles crépitants, présents chez 46 % des patients. Au scanner thoracique, les infiltrats réticulomicronodulaires était notés chez 78 cas. L’épaississement des septas a été retrouvé chez 39 cas et le verre dépoli chez 72 cas. Un rayon de miel était retrouvé dans 56 cas, une atteinte alvéolo-interstitielle dans 36 cas et les adénopathies médiastinales dans 28 cas. Au total, 83,3 % des patients ont fait une bronchoscopie souple. Les LBA réalisés chez 120 patients avaient mis en évidence une alvéolite lymphocytaire chez 74 patients, une alvéolite neutrophile chez 26 patients et une alvéolite panachée chez 10 patients. Les biopsies bronchiques étagées étaient concluantes chez 34 patients. Le diagnostic étiologique a été retenu et confirmé chez 98 patients, et a été dominé par la sarcoïdose dans 42 cas, une connectivite dans 20 cas, une alvéolite allergique extrinsèque et une silicose dans 10 cas, une lymphangite carcinomateuse dans 8 cas, d’origine médicamenteuse et une histiocytose langerhansienne dans 4 cas chacun. Ailleurs, l’étiologie n’est que probable. Un traitement étiologique a été indiqué chez 38 patients, satisfaisants chez 14 patients, avec stabilisation dans 8 autres cas, et non évalué chez les autres patients qui sont perdus de vue. Pour les autres cas, l’abstention thérapeutique nous semble plus judicieuse.

Conclusion

Le diagnostic étiologique des PIDC constitue l’étape clé dans leur prise en charge, qui exige une corrélation entre clinicien, radiologue et anatomopathologiste. Une approche clinique et scanographique, basées notamment sur l’analyse des signes prédominants, guide le clinicien dans la prise en charge des PID.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A226 - janvier 2019 Retour au numéro
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