La pleurodèse chimique ou talcage pleural (TP) est l’une des options thérapeutiques des EPM. Réalisée sous thoracoscopie médicale elle a pour objectif la symphyse pleurale et l’assèchement de l’épanchement pleural.
Étude prospective sur trois ans incluant 46 patients présentant une pleurésie maligne prouvée ou récidivante avec des caractéristiques macroscopiques à la thoracoscopie évocatrices d’une néoplasie (première intention) systématiquement précédée de biopsies, admis pour talcage sous TM. Le TP effectué sous TM, nous avons utilisé du talc stérile et les cyclines, nous n’avons pas fait la comparaison entre les deux produits. Au total, 82,5 % sous anesthésie locale (AL) et 17,5 % AL+sédation légère. Fin de l’examen par évaluation de la diffusion du talc et drainage pleural systématique. Sont exclus les talcages en instillation intrapleurale.
Cinquante-deux pour cent de femmes et 48 % d’hommes ont été inclus, âgés de 26 à 82 ans avec une moyenne de 56,34 ans. L’histoire néoplasique trouvée chez 76 %, 24 % n’ont pas d’antécédents néoplasiques. Le cancer du sein 35 %, le poumon 15 %, le mésothéliome malin 7 %, les autres cancers à 20 % Une bonne diffusion du talc chez 87 % contre 13 %, un drainage pleural de moins de 5jours chez 9 % des cas ; dans 87 % entre 5 et 10jours et 2 % plus de 11jours. Les complications postopératoires sont l’empyème 2 %, les fuites d’air 17,5 %, la fièvre 10,5 %, l’emphysème sous-cutané 4 %. Pas de syndrome de détresse respiratoire, pas de décès. Contrôle à 30jours 85,5 % de succès de la pleurodèse, 80,5 % de succès à 60jours et 43 % à 1 année.
Traitement palliatif très efficace et sans risque pour le patient contre la récidive de l’épanchement, la dyspnée et la douleur dans les EPM.
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Publié par Elsevier Masson SAS.