S'abonner

L’épreuve de clampage du drain thoracique est-elle nécessaire ? - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.529 
O. Fikri , S. Aitbatahar, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le pneumothorax spontané (PS) est une affection fréquente. Bien qu’elle soit bénigne, elle peut mettre en jeu le pronostic vital. La principale complication est la récidive notée dans 20 à 60 % des cas. La prise en charge des pneumothorax spontanés primitifs et secondaires reste controversée et beaucoup d’options thérapeutiques s’offrent au clinicien, le drainage thoracique reste la modalité thérapeutique la plus fréquente.

Méthodes

Une étude prospective comparative portant sur les pneumothorax spontanés admis au service de pneumologie de Marrakech. Les variables analysées incluses ; les données démographiques, la durée de drainage du drain thoracique, le nombre et la sévérité des récidives de pneumothorax, les interventions nécessaires, le séjour à l’hôpital, la morbidité et la mortalité.

Résultats

Au total, 40 patients (92 % d’hommes, âge moyen 45,78 ans) ont été inclus dans l’étude. Dans le groupe PS sans clampage : les rechutes étaient moins nombreuses (p=0,028), avec une taille moyenne du pneumothorax était plus faible (p=0,042) et moins d’interventions étaient nécessaires (p=0,042) avec une hospitalisation moins longue (p=0,048) par rapport au groupe clamp. Dans le groupe avec clampage, les rechutes de pneumothorax avaient tendance à être plus importantes (p=0,075), une taille de pneumothorax moyenne plus grande et finalement plus d’interventions éventuellement nécessaires. Trois cas concernaient des patients atteints de pneumothorax spontané idiopathique, tandis que treize cas étaient secondaire : bulle d’emphysème (6 cas), caverne tuberculeuse (3 cas), néoplasique (2 cas) et un cas chacun de PID et Histiocytose Langerhansienne (p=0,06). Aucun cas de décès n’a été déclaré.

Conclusion

Le clampage du drain thoracique dans la prise en charge du pneumothorax pourrait être à l’origine d’un risque plus élevé de rechute avec un décollement de plus grande taille, plus d’interventions nécessaires et un séjour à l’hôpital plus prolongé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 36 - N° S

P. A232 - janvier 2019 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Biopsies médiastinales à la pince en échoendoscopie bronchique : utilisation du nouveau dispositif Core-Dx en routine
  • J. Legodec, Y. Ammar, B. Vaunois, C. Tchouhadjian, G. Thomas, B. Escarguel
| Article suivant Article suivant
  • La tuberculose pleurale : problématique de prise en charge
  • N. Gueza, M. Bouhadda, N. Lekhal, S. Lellou