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Les complications du drainage thoracique conventionnel au cours du pneumothorax spontané - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.537 
I.A. Mokni 1, K. Hémissi 1, I. Naceur 2, M. Loukil 2, K. Bouzaidi 2, H. Ghrairi 2,
1 Faculté de médecine de Sousse, Nabeul, Tunisie 
2 Faculté de médecine de Tunis, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le drainage thoracique du pneumothorax spontané (PNS) constitue la stratégie thérapeutique la plus adoptée malgré ses inconvénients.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective monocentrique incluant tous les patients hospitalisés pour un PNS entre janvier 2013 et avril 2016. Le but de notre étude est d’évaluer le risque de complications de drainage conventionnel dans le PNS.

Résultats

Notre étude comportait 109 cas de PNS. Une prédominance masculine était notée avec un sex-ratio de 108. L’âge moyen était de 37 ans (16–85 ans). Le PNS était primitif chez 70 des patients (64,2 %) et secondaire chez 39 patients (35,8 %). Le drainage thoracique était indiqué chez 102 patients (93,6 %). Le diamètre moyen des drains utilisés était de 24mm (18–24mm). Les complications secondaires au drainage étaient notées dans 59,8 % des cas à type de : douleurs thoraciques modérés à sévères (50 %), d’emphysème sous-cutané (24,3 %), de saignement (15,6 %), de mauvais positionnement du drain (14,7 %) à type de trajet sous-cutané avant l’introduction intrapleurale du drain (11 cas), un drain trop introduit au contact des structures médiastinales (3 cas) et un embrochement pulmonaire (1 cas), d’atélectasie (13,7 %), d’infection (5,8 %), d’encombrement bronchique (3,9 %), d’exclusion du drain (2,9 %), d’OAP à vauo (1,8 %) et de malaise vagal suite à l’injection du xylocaine (0,9 %). La durée moyenne d’hospitalisation était de 4±2j (3–7j). Le taux global de complications était corrélé à l’expérience de l’opérateur (75 % de complications pour les résidents vs 56,3 % pour les seniors, p=0,03) et au diamètre du drain utilisé (25 %, 56 %, 59 % et 81 % respectivement pour les drains de calibre 18, 20,14 et 28, p=0,001). Le taux de succès à une semaine était de 86,3 % et n’était pas corrélé au diamètre du drain (p=0,08).

Conclusion

Le drainage thoracique est un geste invasif qui expose à des complications fréquentes et parfois sévères en plus de la perte de l’autonomie du patient. L’utilisation de mini-drains de même que la formation des jeunes médecins permettraient de réduire ce risque.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A235 - janvier 2019 Retour au numéro
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