IFCT-1702 IMPACT-SEPSIS Impact d’un événement infectieux significatif sur le pronostic des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules avancées traités par chimiothérapie de 1re ligne - 29/12/18
Résumé |
Introduction |
Les infections représentent la première cause des complications observées chez les patients atteints d’un cancer. Dans les essais cliniques en cancérologie les événements indésirables infectieux sont rapportés de façon descriptive. Notre objectif est d’évaluer l’impact de la survenue d’un événement infectieux significatif sur le pronostic de patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC).
Méthodes |
Les patients inclus dans les essais IFCT-0501, IFCT-GFPC-1101 et IFCT-1201 ont été étudiés. Un événement indésirable grave infectieux (déclaré en pharmacovigilance) ou un événement infectieux dont la gravité a nécessité au minimum une hospitalisation ont été considérés comme événement infectieux significatif. Le t0 est le début de la chimiothérapie. L’impact d’un événement infectieux significatif (en tant que variable temps-dépendant) sur les 2 risques compétitifs (1) arrêt de la 1e ligne de chimiothérapie et (2) décès a été évalué par des modèles de Cox « cause-spécifique » stratifiés sur l’essai.
Résultats |
Les données de 1985 patients ayant reçu une chimiothérapie de 1re ligne ont été étudiées. Un événement infectieux significatif a été identifié chez 279 patients (délai médian de 45jours [IQ 25 %–75 %, 14–116]) : infections respiratoires basses (n=122, 44 %), d’un autre site précisé (n=70, 25 %), neutropénies fébriles (n=63, 23 %) et infections non précisées (n=24, 9 %). En régression logistique multivariée, seul le Performance status à 1 versus 0 était associé à la survenue de cet événement infectieux (OR, 1,58 [IC95 %, 1,17–2,15]). À 1 an du début de la chimiothérapie, 1133 (57 %) patients étaient vivants, 828 (42 %) décédés (24 (1 %) censurés). La durée médiane de la 1re ligne de chimiothérapie était de 132jours [IQ 25 %–75 %, 56–219]. Dans l’analyse multivariée du modèle en risques compétitifs, le risque d’arrêt précoce de la 1re ligne de chimiothérapie est supérieur chez les patients présentant un événement infectieux (csHR, 1,48 [IC95 %, 1,27–1,72]) (Tableau 1). La survenue d’un événement infectieux est également associée de manière indépendante au risque de décès (csHR, 6,50 [IC95 %, 4,65–9,08]).
Conclusion |
Cette étude montre l’impact délétère des événements infectieux significatifs à la fois sur la conduite du traitement par chimiothérapie et surtout sur le décès. La recherche de paramètres cliniques immunologiques ou biologiques de risque d’infection pourra permettre d’identifier des populations pouvant justifier d’une stratégie anti-infectieuse prophylactique.
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