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Contamination fongique des instruments à vent : conséquence clinique et immunologique pour les musiciens - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.106 
T. Soumagne 1, , G. Reboux 2, F. Allibe 3, P. De Vuyst 4, J.C. Dalphin 1
1 Service de pneumologie, Besançon, France 
2 Service de parasitologie-mycologie, Besançon, France 
3 Service de pneumologie, Colmar, France 
4 Service de pneumologie, Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pratique d’un instrument à vent est une cause de pneumopathie d’hypersensibilité de plus en plus fréquemment rapportée. Cependant, les connaissances actuelles sur la contamination fongique des instruments à vent et la sensibilisation spécifique des musiciens à ces champignons sont rares. Nous avons donc cherché : (i) à évaluer la prévalence actuelle et le type de contamination fongique des instruments à vent ; (ii) à identifier les facteurs de risque potentiels associés à la contamination de ces instruments et (iii) à estimer la prévalence de la sensibilisation à ces champignons parmi les musiciens.

Méthodes

Des musiciens issus d’écoles de musique de l’Est de la France et jouant d’un instrument à vent comportant une anche ont été inclus de manière prospective (NCT01487850). Le type et la concentration des espèces fongiques ont été analysés sur l’embout et l’anche de chaque instrument. Un examen physique ainsi que le dosage de précipitines sériques contre les espèces fongiques les plus fréquemment isolés dans les instruments ont été réalisés chez chaque musicien. Les résultats ont été comparés à ceux de 40 sujets témoins sains non exposés.

Résultats

Quarante patients pratiquant un instrument à vent (clarinette, saxophone, basson et hautbois) ont été inclus. Quatre-vingt-quinze pour cent des instruments étaient colonisés par une espèce fongique dont les plus fréquents étaient Phoma spp., Penicillium spp. et Rhodotorula mucilaginosa. Le facteur de risque principal associé au développement de champignons était l’absence de séchage systématique de l’instrument après usage. Les précipitines sériques des principales espèces fungiques retrouvées dans les instruments étaient significativement plus élevées chez les musiciens que chez les témoins.

Conclusion

Notre étude met en évidence une contamination quasi constante et spécifique des instruments à vent comportant une anche par des espèces fongiques ainsi qu’une sensibilisation importante des musiciens à ces micro-organismes. Ces résultats plaident pour un entretien régulier des instruments à vent. Par ailleurs, ces instruments sont à considérer comme une source d’exposition antigénique potentielle notamment lors du bilan d’une pneumopathie d’hypersensibilité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A56-A57 - janvier 2019 Retour au numéro
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