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Caractéristiques des femmes atteintes de BPCO : données de la cohorte PALOMB - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.129 
C. Raherison-Semjen 1, , E.H. Ouaalaya 2, A. Bernady 3, J. Casteigt 4, J.M. Dupis 5, C. Nocent-Ejnaini 6, M. Sabatini 6, L. Falque 7, F. Le Guillou 8, L. Nguyen 9, A. Ozier 9, M. Molimard 10
1 Service des maladies respiratoires, Pessac, France 
2 INSERM U 1219 Université de Bordeaux, Bordeaux, France 
3 Centre de réhabilitation Toki-Eder, Cambo Les Bains, France 
4 Cabinet médical, Saint-Médard En Jalles, France 
5 Cabinet médical, Pessac, France 
6 CHG de la côte Basque, Bayonne, France 
7 Cabinet médical, Bordeaux, France 
8 Pneumopôle Aunis, La Rochelle, France 
9 Clinique Saint-Augustin, Bordeaux, France 
10 Pharmaco-epidémiologie U1219, Université de Bordeaux, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les tendances épidémiologiques montrent que la BPCO devient plus fréquente chez les femmes, et qu’il existerait des spécificités différentes de la BPCO de l’homme. L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques des femmes BPCO, et de les comparer aux hommes BPCO dans le cadre de la cohorte PALOMB.

Méthodes

Les patients ont été inclus depuis le 01/01/2014 par leur pneumologue par webquestionnaire. Les variables suivantes ont été recueillies : âge, sexe, l’IMC, la sévérité de la BPCO (VEMS), la dyspnée (échelle mMRC), les comorbidités, la fréquence des exacerbations, la distension évaluée par le VR (>130 %).

Résultats

Au total, 2259 patients ayant une BPCO (VEMS/CVF<70 % post BD) ont été inclus ; 35,64 % de femmes, avec un âge moyen de 64 ans. Comparativement aux hommes, les femmes sont plus jeunes, ont plus souvent un IMC<21kg/m2, plus de tabagisme actif (46,4 % vs 34,4 % ; p<0,001), plus de distension thoracique (76,1 % vs 70,6 % ; p=0,001) et de dyspnée. Il existait une différence selon la sévérité du VEMS ; la proportion de BPCO sévère était moins fréquente chez les femmes. Le profil exacerbateur fréquent (≥2/an) était plus fréquent chez les femmes (31,9 % vs 23,2 % ; p<0,001), y compris à VEMS égal. Il n’existait aucune différence significative selon la toux, l’expectoration. Les comorbidités suivantes étaient plus fréquentes chez les femmes : l’anxiété (22,7 % vs 9,2 %, p=0,001), la dépression (23,7 % vs 9,2 %, p=0,001). Concernant la prise en charge thérapeutique, à sévérité égale les femmes reçoivent significativement moins de bronchodilatateurs de longue durée d’action et d’associations fixes que les hommes.

Conclusion

Ces résultats montrent que l’on retrouve plus souvent et significativement chez les femmes BPCO de la cohorte PALOMB, deux facteurs de mauvais pronostic : les exacerbations fréquentes (≥2) et l’IMC<21/kg/m2. Financement : Fondation de Bordeaux Université, Novartis Pharma, Isis Medical, GSK, Boeringher Ingelheim.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A68 - janvier 2019 Retour au numéro
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