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Apport du test de marche dans l’évaluation de la tolérance à l’effort chez des asthmatiques sévères - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.165 
S. Louhaichi 1, , H. Ben Yahya 1, B. Hamdi 1, I. Khalfallah 1, K. Ayed 2, S. Hajjej 2, K. Zayan 2, J. Ammar 2, A. Berraies 2, A. Hamzaoui 2
1 Service de pneumologie B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service des explorations fonctionnelles respiratoires, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La réalisation d’un test d’effort n’est pas recommandée dans l’asthme. L’évaluation respiratoire se restreint à la spirométrie. Néanmoins, la dyspnée aux activités quotidiennes est un symptôme fréquemment rapporté chez les asthmatiques sévères. L’objectif de notre étude était de vérifier si le test de marche de six minutes était un bon indicateur dans l’évaluation de la dyspnée aux efforts quotidiens chez des asthmatiques sévères.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale ayant inclus 42 patientes suivies pour asthme sévère au pavillon B de l’hôpital Abderrahmen Mami. Deux groupes ont été identifiés : les patientes ayant une dyspnée aux efforts quotidiens et celles qui ne rapportaient pas ce symptôme. Toutes les patientes ont eu une spirométrie avec test de réversibilité et un test de marche de six minutes.

Résultats

Une dyspnée d’effort était rapportée par 27 patientes à l’interrogatoire (64 %). L’âge moyen était comparable dans les deux groupes (54 et 52 ans). Un IMC supérieur à 30kg/m2 était présent chez 70 % des patientes ayant une dyspnée aux efforts quotidiens versus 33 % dans le groupe sans dyspnée (p=0,02). Le contrôle de l’asthme était meilleur chez les patientes ne présentant pas une dyspnée d’effort (66 % versus 25 %, p=0,007). La distance de marche parcourue moyenne était de 473 mètres (soit 81,7 % de la distance théorique). Une désaturation a été trouvée chez 5 patientes (11,6 %). L’indice de Borg était supérieur à 3 à la fin du test chez 57 % des patientes. Il n’y avait pas de différence significative entre le groupe symptomatique de dyspnée d’effort et le reste des patientes concernant la distance moyenne parcourue (479m versus 460m), la désaturation (29 % versus 20 %, p=0,49) et l’augmentation du score de Borg à la fin du test (62 % versus 60 %, p=0,81). Le VEMS moyen était de 64 % chez les patientes dont la distance de marche était inférieure à 80 % de la valeur théorique et de 77 % chez les autres patientes (p=0,26).

Conclusion

Le test de marche de six minutes permet de mettre en évidence un retentissement sur les capacités d’effort chez les asthmatiques sévères, dépendante de l’importance de l’obstruction. Cependant, la gêne ressentie par les patients n’est pas corrélée aux données du test de marche, mais associée à l’obésité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A85 - janvier 2019 Retour au numéro
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