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Syndromes de chevauchement asthme-BPCO (ACOS) : étude de la prévalence et des caractéristiques des ACOS parmi la cohorte de BPCO du CHU d’Amiens - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.023 
M. Drucbert , C. Andrejak, V. Jounieaux
 Pneumologie, Amiens, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome de chevauchement asthme-BPCO (ACOS) est parfois décrit comme un phénotype de BPCO. L’objectif était d’estimer la prévalence des patients pouvant répondre aux critères d’ACOS parmi la cohorte de BPCO du CHU d’Amiens.

Méthodes

Une étude rétrospective a été menée entre mai 2017 et mai 2018 sur la cohorte de BPCO du CHU d’Amiens. Deux définitions ont été utilisées en l’absence de définition consensuelle : un score diagnostique basé sur les critères du GINA, l’autre définition retenant le diagnostic d’ACOS en présence de 3 critères majeurs parmi une obstruction bronchique persistante après bronchodilatateurs chez un sujet de plus de 40 ans, un tabagisme>10 paquets-années, une histoire d’asthme avant l’âge de 40 ans ou une amélioration du VEMS supérieure à 400mL après bronchodilatateurs, et un critère mineur parmi une histoire d’atopie ou de rhinite allergique, une amélioration du VEMS>200mL et 12 % après bronchodilatateurs à 2 reprises ou une éosinophilie>300/mm3.

Résultats

Sur 134 patients BPCO, 43 (32,1 %) et 16 (11,2 %) présentaient un ACOS suivant respectivement la définition du score diagnostique et celle du consensus. En moyenne, l’âge était de 67 ans et 67,2 % des patients étaient des hommes, sans différence entre les groupes ACOS et non-ACOS. Les patients ACOS étaient moins graves (VEMS à 67,9 % vs 58,6 %, p=0,024 ; stade GOLD 1,91 vs 2,20, p=0,021, BODE index 0,8 vs 1,79, p<0,001) mais aussi exacerbateurs fréquents (p=0,47) que les patients BPCO. Les patients ACOS étaient plus souvent asthmatiques (p<0,001) et avaient plus souvent des symptômes précoces (p<0,001), des antécédents personnels (p=0,021) ou familiaux d’allergie (p=0,023), une hyperéosinophilie (p=0,017) ou des IgE totales élevées (p=0,008). Aucune différence de réversibilité des EFR n’était constatée entre les deux groupes sauf pour la réversibilité supérieure à 400mL, plus fréquente chez les ACOS (p<0,001).

Conclusion

Parmi les patients suivis pour une BPCO au CHU d’Amiens, 11,2 à 32,1 % des patients répondent aux critères d’ACOS. La réversibilité des EFR semble être un critère ni nécessaire ni suffisant pour le diagnostic d’ACOS. Les ACOS sont moins sévères mais tout aussi exacerbateurs fréquents que les BPCO. Ils sont associés de façon plus marquée que les BPCO à une hyperéosinophilie et à des antécédents personnels ou familiaux d’asthme ou d’allergie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A9-A10 - janvier 2019 Retour au numéro
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