Le phénotypage de l’asthme est une voie de recherche en pleine évolution et un consensus général pour définir chaque phénotype doit encore être établi. Cette étude a pour but le phénotypage du patient allergique et d’optimiser la prise en charge de l’asthme à l’île de La Réunion.
Étude rétrospective sur 5 ans (janvier 2012–décembre 2017) incluant 1252 dossiers de patients allergiques (âge moyen 19±9,5) suivis à notre consultation. Les critères d’inclusion sont un test cutané positif et/ou un dosage d’IgE spécifique positif selon la technique RAST. Les prick-tests (PT) sont positifs 1176 patients (94 %) avec une mono-sensibilisation chez 62 % des patients.
Notre étude a permis de distinguer un large éventail de phénotype : prédominance masculine dans 57 % des cas, une atopie familiale dans 64 % avec un antécédent d’asthme dans 46 %. L’atopie personnelle est présente dans 77 % des cas. La moyenne d’âge de début de la symptomatologie est de 16 ans. Les PT sont positifs aux acariens 87 %, blattes 32 %, graminées 16 %, poils de chats 9 %, moisissures 8 %, herbacées 7 %, arbres 5 % et plumes 4 %. L’asthme est retrouvé chez 840 patients (71 %) : isolé chez 231 (20 %), associé à une rhino (RH) – conjonctivite (CONJ) chez 304 (26 %), à une RH chez 229 (19 %), à une CONJ 62 (5 %), à un eczéma (ECZ) sévère 7 (1 %) et à une RH-CONJ et un ECZ dans 24 cas (2 %). L’asthme est persistant chez 734 patients dont 31 % léger, 62 % modéré et 7 % sévère.
La sensibilisation allergique est très répandue chez le sujet jeune à l’île de La Réunion. Le phénotypage des asthmatiques allergiques est primordiale pour reconnaître les facteurs de risque et pour intervenir dans une phase précoce.
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Publié par Elsevier Masson SAS.