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Intérêt de l’impédancemétrie corporelle chez les BPCO - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.208 
I. Ouldittou , S. Aitbatahar, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohamed IV, laboratoire PCIM, Ucam, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’indice de masse corporelle (IMC) est un facteur de risque indépendant de mortalité chez les patients atteints de BPCO, cet indice calculé est un reflet imprécis de l’état nutritionnel. La masse corporelle peut en effet être divisée en deux parties : la masse maigre (qui correspond à la masse musculaire) et la masse grasse (qui est une forme de stockage d’énergie). La déplétion de la masse maigre constitue un facteur de mauvais pronostic chez les BPCO. Elle est constatée même si l’IMC est normal. L’impédancemétrie est une méthode simple est peu coûteuse, elle est devenue de pratique courante dans l’évaluation de la composition corporelle. Nous avons utilisé cette technique chez les patients BPCO dans un but d’évaluer leur état nutritionnel.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective et analytique dont l’objectif est d’évaluer l’état nutritionnel chez nos sujets atteints de BPCO par deux méthodes qui sont la mesure de l’indice de masse corporelle l’IMC et l’IMNG estimé par impédancemétrie. Par la suite une comparaison a été réalisée entre les BPCO dénutris et ceux de poids normal sur le plan fonctionnel, distance du test de marche de 6min, le CAT, ainsi que le nombre d’exacerbations.

Résultats

Il s’agit de 30 patients BPCO d’âge moyen de 65 ans avec une prédominance masculine nette (93,3 %). Le VEMS post-bronchodilatateur moyen des patients est de 1,32 L. L’indice de masse corporelle (IMC) des BPCO est en moyenne de 24,2kg/m2. La distance de marche moyenne est de 405m avec des extrêmes de 100–660m. Un état de dénutrition a été noté chez 12 patients (IMNG<50 %), alors que l’IMC était normal chez 4 parmi eux. Sur le plan fonctionnel les BPCO dénutris ont un VEMS<50 % dans 62 % et une dyspnée stade 3 et 4 mMRC chez 10 malades. Le CAT était supérieur à 10 chez 6 malades et le nombre d’exacerbations supérieur à 1 chez 50 %. Cependant les BPCO dont le poids est normal (18 cas) ont un VEMS<50 % dans 30 % des cas et une dyspnée stade 3 et 4 mMRC chez 7 des patients. Le CAT était supérieur à 10 et le nombre d’exacerbations était supérieur ou égal à 1 dans respectivement 4 et 8 cas. La distance parcourue lors du test de marche de 6min était inférieure dans le groupe des BPCO dénutris (204m vs 403,11m).

Conclusion

L’impédancemétrie corporelle est très utile dans la détection des troubles nutritionnels chez les BPCO même si leur poids est normal. Ce qui permet une prise en charge nutritionnelle précoce.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 101 - janvier 2020 Retour au numéro
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