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Dépistage de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) chez les coronariens stables - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.212 
Z. Khelifi 1,  : Maître de conférence, H. Mehdioui, Professeur 1, S. Khelifi 2 : Assistante, L. Belkadi 3 : Assistante, A. Sofi 4 : Assistante, M. Bougrida, Professeur 1
1 Constantine, Algérie 
2 Jijel, Algérie 
3 Sba, Algérie 
4 Tlemcen, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les maladies coronariennes et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) cumulent des facteurs de risque communs, notamment le tabagisme. Elles sont très répandues dans le monde et fréquemment associées. Cependant la prévalence de la BPCO tenant compte de sa sévérité chez le coronarien reste encore mal connue. L’objectif de l’étude était de déterminer l’état de la fonction respiratoire des coronariens stables à la recherche de BPCO.

Méthodes

L’étude prospective transversale descriptive a inclus les patients des deux sexes, quel que soit l’âge, atteints de coronaropathie documentée par une coronarographie positive, sans trouble ventilatoire obstructif connu. Les patients recrutés au niveau de la consultation libérale de cardiologie de la ville de Constantine entre juin 2016 et août 2017 ont répondu à un questionnaire inspiré de celui de l’American Thoracic Society (ATS) et ont bénéficié d’une exploration spirométrique avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs. Le diagnostic de la BPCO et le degré de l’obstruction bronchique sont basés sur les critères de Global initiative for chronic Obstructive Lung Disease (GOLD). L’exploration était réalisée selon les directives de l’ATS/ERS.

Résultats

Au total 146 coronariens étaient inclus, seuls 117 sujets ont pu effectuer une spirométrie exploitable. Les autres ont été exclus pour une mauvaise coopération. Parmi les participants, 81,2 %, étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 62±9 ans. Parmi les sujets, 78,7 % étaient tabagique (fumeur ou ex-fumeur) ; 17,1 % avaient un rapport VEMS/CV post-bronchodilatateurs<70 % répondant à la définition de la BPCO. Vingt-cinq pour cent d’entre eux étaient au stade 1 de la maladie, 70 % au stade 2 tandis que 5 % étaient au stade 3. Il n’y avait pas de patients au stade 4 de sévérité. Les sujets atteints de BPCO étaient plus âgés, ils étaient porteurs de plus de comorbidité et d’atteintes coronariennes multi-tronculaires.

Conclusion

Les coronariens ont un risque prononcé de BPCO. La BPCO est souvent asymptomatique et reste sous-diagnostiquée. De ce fait l’évaluation systématique par spirométrie de la fonction respiratoire des coronariens renseigne sur l’existence et la sévérité de l’association BPCO et maladie coronarienne, qui serait nécessaire pour le suivi et la prise en charge de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 102-103 - janvier 2020 Retour au numéro
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