S'abonner

Évolution du profil épidémiologique du cancer du poumon : étude comparative de 291 cas sur 28 ans - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.229 
H. Rejeb , H. Kamoun, H. Smadhi, S. Zairi, I. Akrout, D. Greb, H. Ben Abdelghaffar, H. Hassen, L. Fekih, M.L. Megdiche
 Service de pneumologie Ibn-Nafiss, hôpital Abderahmane-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer. Le cancer bronchopulmonaire (CBP) reste le cancer le plus fréquent chez l’homme. C’est donc un réel problème de santé publique. L’objectif de notre travail était de déterminer l’évolution du profil épidémiologique du CBP.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive portant sur 291 cas de cancer du poumon hospitalisés au service de pneumologie Ibn-Nafiss de l’hôpital Abderrahmen-Mami pour le cancer du poumon au cours des années 1991, 2001, 2010 et 2018.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 60 ans pour les trois premiers groupes et de 57 ans pour le groupe étudié en 2018. En 1991, 43 patients inclus étaient tous des hommes, contre 57 en 2001 (53 hommes et 4 femmes), 90 en 2010 (83 hommes et 7 femmes) et 99 en 2018 (84 hommes et 15 femmes). Il y avait une augmentation du nombre de patients non fumeurs au cours des années 2 %, 3,5 %, 7,7 % et 15 %, respectivement. Le carcinome pulmonaire non à petites cellules (CPNPC) était le type histologique prédominant (73 %). L’adénocarcinome occupe la première place au cours des huit dernières années, avec 58 % de cas en 2010 et 50 % en 2018, contre 4 % en 1991 et 10 % en 2001. En revanche, le carcinome épidermoïde était prédominant en 1991 avec 14 patients (32 %) 6 patients (10 %) en 2001 contre 13 patients (14 %) en 2010 contre 29 patients (29 %) en 2018. Le carcinome à petites cellules (CPC) a été diagnostiqué dans 7 cas (16,2 %) en 1991 contre 6 cas (10,5 %) en 2001 contre 14 cas (15 %) en 2010 et 20 cas (20 %) en 2018. Les patients étaient diagnostiqués dans 53 % des cas au stade métastatique : 53 % en 1991, 45 % en 2001, 55 % en 2010 et 61 % en 2018. Nous n’avons relevé aucune amélioration de la survie des patients au cours de ces 28 années. Les délais de traitement ont été légèrement raccourcis (59 contre 67, contre 49 contre 42jours). Cependant, le délai entre consultation et diagnostic n’a pas changé : 30jours en 1991, 28jours en 2001, 35jours en 2010 et 29jours en 2018.

Conclusion

À travers cette étude, nous remarquons l’augmentation de la fréquence du cancer du poumon chez les femmes, ainsi que celle du carcinome à petites cellules et du carcinome épidermoïde, mais l’adénocarcinome pulmonaire reste en tête de liste et l’augmentation des patients ayant un CBP non-fumeurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 110 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Analyse sémantique des conversations spontanées du web social, portant sur le vécu subjectif des patients atteints de cancer du poumon, résultats de l’étude WE-Lung
  • C. Decroisette, R. Corre, L. Guéroult-Accolas, H. Attar-Rabia, R. Schott
| Article suivant Article suivant
  • Incidence, prise en charge et évolution du cancer bronchopulmonaire chez les patients insuffisants respiratoires chroniques
  • T. Lambert, K. El-Husseini, E. Dantoing, J. Dupuis, F. Guisier, J. Tillon, S. Bota, M. Roger, A. Cuvelier, L. Thiberville, M. Patout