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Le cancer du poumon… un fardeau pour la famille - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.233 
R. Gargouri, O. Bouaziz, N. Kallel , I. Yangui, N. Bahloul, S. Kammoun
 CHU Hedi-Cheker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer est une maladie lourde dont l’impact dépasse le patient pour toucher toute la famille. Les rôles des membres de la famille doivent souvent être réorganisés en vue de surmonter les défis engendrés par leur nouveau rôle d’aidants. La fonction d’aidant implique de la disponibilité, des efforts, ainsi que des dépenses. Tout cela constitue un fardeau pour les aidants. Le but de ce travail est d’évaluer les charges morale et matérielle vécues et ressenties par les aidants principaux d’un malade atteint d’un cancer du poumon.

Méthodes

Il s’agit d’une enquête prospective auprès des aidants principaux des patients admis à l’unité de cancérologie du service de pneumologie du CHU Hedi-Chaker à Sfax - Tunisie entre janvier et mars 2019. L’évaluation était faite en utilisant un questionnaire incluant la version arabe de l’échelle abrégée du fardeau de Zarit et la version arabe du Maslach Burn Out Inventory (MBI).

Résultats

Ont été inclus 74 patients et 74 aidants principaux (AP). L’âge moyen des patients était de 51 ans, 16 patients avaient un PS à 4. Pour les AP, ils étaient majoritairement de sexe masculin (33 %) avec un âge moyen de 47 ans. Tous les aidants faisaient partie de la famille proche du malade. Dans 56 % des cas il s’agissait du conjoint. Les aidants de sexe masculin étaient actifs dans 78 % des cas, dans le secteur libéral dans 67 % des cas. Les aidants de sexe féminin étaient des femmes aux foyers dans 54 % des cas. L’impact négatif de l’aide sur la profession était avoué dans 66 % des cas. Avoir des difficultés financières suite à la l’aide était noté dans 64 % des cas. Dans 38 % des cas, cette aide durait entre 3 et 6 mois et intéressait les tâches de la vie quotidienne dans 67,5 % des cas. Elles étaient quotidiennes dans 67 % des cas avec un temps consacré supérieure à 2heures par jour dans 37 % des cas. L’analyse de l’échelle de Zarit trouve que 8 % des patients sentaient une charge sévère et 24 % une charge modérée. Selon Maslach Burn Out Inventory, notre échantillon d’aidants se caractérisait par des scores d’épuisement émotionnel modérés à élevés dans 28 % des cas, des scores de dépersonnalisation élevés dans 8 % des cas et des scores d’accomplissement personnel élevés dans 14,8 %.

Conclusion

Être un AP d’un patient porteur de cancer du poumon est une tâche lourde et peut être ressentie comme un fardeau par l’aidant. La connaissance de l’intensité et de la fréquence du niveau d’épuisement des AP pourrait amener à mettre en place des actions à leur intention.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 111-112 - janvier 2020 Retour au numéro
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