L’évaluation nutritionnelle dans la prise en charge du patient traité pour une pathologie cancéreuse devient incontournable. Différentes études montrent une relation entre le statut nutritionnel et certains paramètres de morbi-mortalité. Les objectifs de notre étude sont d’évaluer l’impact du cancer bronchopulmonaire sur la nutrition des patients et de montrer aussi l’importance de l’état nutritionnel sur le traitement du cancer bronchopulmonaire.
Il s’agit d’une étude rétrospective intéressant 420 patients porteurs de cancer bronchopulmonaire hospitalisés dans notre service au cours de la période allant de janvier 2015 au janvier 2019. L’état nutritionnel a été jugé sur les mesures anthropométriques (indice de masse corporelle [IMC], Nutritionnel Risk Index [NRI]) et biologiques (albuminémie).
La moyenne d’âge est de 57 ans. La population est de majorité masculine (96 %). Nous avons noté une perte de poids chez 65 % des patients sur une période de 6 mois. Dix-sept pour cent des malades ont un IMC moins de 18,5kg/m2. Une hypoalbuminémie a été retrouvée chez 50 % des patients. Selon le NRI, 43 % des malades ont présenté une dénutrition modérée et 37 % une dénutrition sévère. Parmi les patients suivis 67 % avaient des métastases extrapulmonaire dont 94 % sont dénutri. Tous les patients porteurs d’une dénutrition sévère sont décédés dans le mois qui suit le diagnostic du cancer bronchopulmonaire, tandis que 60 % de nos patients, qui ont bénéficié d’un support nutritionnel leur moyenne de survie a dépassé les 6 mois, d’où l’importance d’un bon support nutritionnel sur le traitement palliatif de carcinome bronchogénique.
Une prise en charge diététique pour les patients dénutris ou à risque est indispensable, mais n’est pas toujours suffisante du fait de retentissement tumoral ou thérapeutique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.