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Évaluation de la douleur chez les patients atteints de cancer bronchopulmonaire primitif - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.234 
R. Khemekhem, N. Kallel , K. Abdelmouleh, I. Yangui, S. Msaad, S. Kammoun
 Service de pneumologie, CHU Hedi-Cheker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prise en charge de la douleur en cancérologie est un soin prioritaire et un enjeu pour les personnels de santé. Cette prise en charge multidisciplinaire requiert une évaluation de l’intensité de la douleur et de son impact psychologique sur le patient. Le but de notre travail est d’évaluer chez les patients suivis pour cancer bronchopulmonaire (KBP), l’intensité de la douleur, son contrôle par le traitement et sa corrélation avec le développement des troubles anxieux et dépressifs.

Méthodes

Étude transversale menée au sein de l’unité d’oncologie thoracique du service de pneumologie du CHU Hédi-Cheker de Sfax - Tunisie entre mars et août 2019 chez des patients atteints d’un KBP. Une évaluation de la douleur était faite avant et après le traitement. Les douleurs nociceptives étaient évaluées par l’échelle visuelle analogique (EVA) et les douleurs neuropathiques par le Questionnaire DN4. Les patients inclus ont répondu aussi aux questionnaires se rapportant à l’anxiété–dépression (HAD).

Résultats

On a inclus 77 patients d’âge moyen 64,87 ans. Le type histologique le plus fréquent était le carcinome non à petites cellules (85,7 %). La tumeur était classée stade IV dans 69,7 % des cas. Il s’agissait de métastases cérébrales dans 13 % des cas, pleural 11,3 % des cas, osseuses 7,8 % des cas, surrénaliennes 2,6 % des cas et hépatique 1,3 % des cas. La tumeur était multi-métastatique dans 15,6 %. La douleur était nociceptive dans 92,1 % des cas. Le score moyen de l’EVA avant traitement était de 5,17 et de 2,53 après traitement. Environ 28 % des patients utilisaient des antalgiques du palier III type morphinique avec une dose moyenne journalière de 62,94mg. Une radiothérapie à visée antalgique était indiquée chez 5 patients. Vingt-six pour cent des patients souffrait d’une anxiété et 25 % souffraient d’une dépression. Une corrélation significative a été trouvée entre la dépression (p=0,042) et l’intensité de la douleur avant traitement. Par contre on n’a pas trouvé de corrélation entre l’âge, l’anxiété, le stade de la tumeur, le site métastatique et le non contrôle de la douleur.

Conclusion

En dépit de sa fréquence, la douleur est souvent insuffisamment traitée chez les patients atteints d’un KBP. Pour une prise en charge optimale, une réévaluation répétée et rapprochée du niveau de contrôle de la douleur paraît nécessaire. Cette évaluation permet aussi le dépistage et le traitement des troubles anxieux et dépressifs chez les malades pour qui l’amélioration de la qualité de vie est primordiale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 112 - janvier 2020 Retour au numéro
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