Le cancer bronchopulmonaire primitif, véritable problème de santé publique, avec une prévalence hospitalière de 3,6 % à Abidjan, supérieure à celle du VIH au plan national (2,9 %), demeure une préoccupation majeure pour le pneumologue tant au plan du diagnostic que du traitement, avec une mortalité hospitalière annuelle autour 25 %. Le but de cette étude était de définir le profil à risque de décès en milieu hospitalier des patients ayant un cancer bronchopulmonaire primitif dans le but d’améliorer la prise en charge hospitalière chez ces patients.
Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et analytique sur une période de 10 ans de janvier 2007 à décembre 2017, dans le service de pneumologie du CHU de Cocody, dont les critères d’inclusion étaient tout patient âgé de plus de 15 ans décédé en hospitalisation et ayant pour diagnostic retenu un cancer bronchopulmonaire primitif.
Le taux annuel de mortalité était de 22,6 %, il s’agissait de patients présentant un cancer bronchopulmonaire primitif au stade terminal dont le type histologique prédominant était l’adénocarcinome (54,55 %). La plupart des décès survenaient à partir de la 3e semaine d’hospitalisation (84 % des cas) et étaient significativement liés à la présence chez ces patients d’anomalies biologiques, d’une dénutrition, d’un syndrome alvéolo-interstitiel, d’un épanchement pleural liquidien, d’un statut performance OMS supérieur ou égale à 2.
La détermination du profil à risque de décès hospitalier des patients ayant un cancer bronchopulmonaire primitif au stade terminal est une contribution à l’amélioration de la prise en charge par l’adoption de protocoles thérapeutiques ciblant ces différents facteurs identifiés.
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