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Difficultés diagnostiques étiologiques des foyers de condensation alvéolaire d’origine maligne - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.246 
S. Raftani  : Résident, W. El Khattabi, Professeur, A. Fahmi : Résidente, N. El Masbahi : Résident, H. Jabri, Professeur, H. Afif, Professeur
 Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome de comblement alvéolaire est une entité radiologique qui regroupe les opacités pulmonaires déterminées par le remplacement de l’air alvéolaire par un produit pathologique de nature liquidienne, cellulaire ou par une substance anormale.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective étalée du janvier 2012 à juillet 2019, comportant 65 patients suivis pour bilan étiologique du foyer de condensation alvéolaire non amélioré sous antibiothérapie, soit 10 % de l’ensemble des foyers de condensations suivis au service. L’évolution est marquée chez cette catégorie par la persistance voire l’aggravation des images radiologiques, la négativité du bilan bactériologique et la dégradation clinique de ces patients, chez lesquels nous avons poussé le bilan étiologique dont l’origine maligne est la plus probable.

Résultats

La moyenne d’âge est de 58 ans avec une prédominance masculine (75 %). Le tabagisme actif est retrouvé dans 61 % des cas, le diabète dans 6 % des cas, l’antécédent de tuberculose pulmonaire dans 17,8 % des cas et de carcinome canalaire infiltrant du sein dans 10 % des cas. La durée moyenne de la symptomatologie est de 2,5 mois. Le tableau clinique est dominé par la dyspnée dans 89 % des cas, et l’altération de l’état général dans 78 % des cas. L’imagerie thoracique a objectivé un foyer de condensation alvéolaire bilatéral dans 48 % des cas. La bronchoscopie souple a montré un bourgeon tumoral chez 14 % des patients, une sténose infiltrative dans 10 % des cas. Par ailleurs, l’aspect était sensiblement normal dans 76 % des cas. La confirmation histologique est apportée par la PBTP dans 52 % des cas, la bronchoscopie souple dans 24 % des cas, la biopsie des glandes lacrymales et la biopsie chirurgicale dans 10 % des cas chacune. La ponction-biopsie pleurale a permis le diagnostic positif chez un seul patient. Le délai moyen de confirmation du diagnostic est de 5 mois. Le type histologique est dominé par le lymphome pulmonaire primitif et l’adénocarcinome pulmonaire dans 29 % des cas chacun, le carcinome neuroendocrine dans 14 % des cas, le carcinome épidermoïde et les métastases pulmonaires du carcinome du sein dans 10 % des cas chacun. Le myélome multiple est noté chez un seul patient ainsi que l’hamartochondrome. Le traitement était palliatif dans la majorité des cas.

Conclusion

À travers cette étude, il faut penser au carcinome bronchogénique chez tout patient tabagique qui présente un foyer de condensation chronique rebelle au traitement antibiotique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 117 - janvier 2020 Retour au numéro
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