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Apport des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) dans la prise en charge des immobilités laryngées - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.264 
J. Finance 1, , A. Mattei 2, A. Giovanni 2, F. Bregeon 3
1 Service des explorations fonctionnelles respiratoires, centre hospitalo-universitaire Nord, pôle thoracique et cardiovasculaire, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France 
2 Service d’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale, centre hospitalo-universitaire Conception, pôle plastie réparatrice ORL maxillo-faciale, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France 
3 Service des explorations fonctionnelles respiratoires, centre hospitalo-universitaire Nord, pôle thoracique et cardiovasculaire, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, IHU Méditerranée Infection, Aix-Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients avec immobilité laryngée expriment une dyspnée discordante des résultats laryngoscopiques [1]. L’obstruction laryngée peut être responsable d’anomalies spécifiques variables en EFR [2]. Nous avons recherché les anomalies EFR en cas d’immobilité laryngée de nature obstructive ou responsable de fuites.

Méthodes

Étude monocentrique prospective entre juillet 2018 et août 2019. Patients avec immobilité uni- ou bilatérale ou atrophie unilatérale d’une corde vocale en laryngoscopie. Réalisation de spirométries forcées et lentes, pléthysmographies, réversibilité au salbutamol et mesures de la DLCO(He). Nous avons évalué l’aspect des pentes inspiratoires et expiratoires en spirométrie forcée, le débit expiratoire de pointe, le rapport DIM 50/DEM 50 et recherché une fuite pressionnelle lors de manœuvres en apnée à la CPT. Enfin nous avons comparé les résultats EFR pré- et post-médialisation de la corde vocale par implant de Montgomery®.

Résultats

Trente EFR ont été réalisées chez 26 malades avec immobilités unilatérales (n=27) ou bilatérale (n=3) souvent post-chirurgicale (n=20). Deux EFR concernaient un même patient avec atrophie unilatérale idiopathique. Une dyspnée était retrouvée dans 56,7 % des cas (n=17), tous les patients dyspnéiques avaient au moins une anomalie EFR, 5 sujets non dyspnéiques avaient une anomalie. Les anomalies retrouvées étaient : syndrome obstructif sans réversibilité significative chez 16,6 % (n=5), élévation des résistances des voies aériennes isolée persistante après salbutamol chez 36,7 % (n=11), aspect isolé de plateau inspiratoire en spirométrie (n=2), plateau expiratoire isolé (n=1), un plateau inspiratoire et expiratoire isolé (n=1). Les EFR normales (33,3 % des cas, n=10) concernaient uniquement des patients non dyspnéiques. Une fuite pressionnelle en manœuvre d’apnée pour mesure de DLCO(He) a été retrouvée dans 14,3 % des cas (n=4). L’implant de Montgomery® (n=3) n’a engendré aucune obstruction ou autre modification des EFR ni apparition de dyspnée (Fig. 1).

Conclusion

Les EFR permettaient d’expliquer la dyspnée des patients souffrant d’immobilité laryngée dans 100 % des cas. La médialisation de la corde vocale par implant n’entraînait pas d’obstruction.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 124 - janvier 2020 Retour au numéro
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