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Impact de l’incarcération sur la prise en charge des pathologies respiratoires - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.296 
M. Ferchichi , J. Ben Amar, H. Zaibi, N. Ghediri, B. Dhahri, H. Aouina
 Hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les prisons sont des milieux favorables au développement des maladies respiratoires en raison de la présence de nombreux facteurs de risque : promiscuité, malnutrition, mauvaise hygiène, toxicomanie. Ils ont également un impact sur les délais de prise en charge de ces pathologies.

Objectif

Évaluer l’impact de l’incarcération sur la prise en charge des pathologies respiratoires.

Méthodes

Étude rétrospective incluant des patients détenus hospitalisés dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle en Tunisie entre mai 2010 et mars 2019.

Résultats

Cent soixante et onze détenus, tous de sexe masculin, d’âge moyen de 49,5±13 ans ont été inclus. Le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les relations sexuelles non protégées étaient respectivement observés dans 91 %, 60 %, 50 % et 14 % des cas. Les comorbidités retrouvées étaient les maladies psychiatriques (25 %), le diabète (15 %), l’hépatite virale (18 %), le VIH (10 %) et la cirrhose alcoolique (9 %). Les pathologies respiratoires étaient dominées par la tuberculose pulmonaire (TP) chez 108 patients (63 %), la tuberculose pleurale chez 15 patients (23 %), la BPCO (48 %), le pneumothorax spontané (15 %), la rhinite allergique (15 %), l’asthme (11 %), le cancer du poumon (4 %) et la pleuropeumopathie hypoxémiante (16 %). Le délai moyen de consultation et de diagnostic de la TP était de 73 et 82jours respectivement. La tuberculose était multifocale dans 10 cas (20 %), étendue dans 29 cas (57 %). L’évolution était marquée par la récidive du pneumothorax chez 5 patients, l’évolution vers insuffisance respiratoire chronique chez 12 patients atteints de BPCO, une rechute de la tuberculose chez 23 patients dont une tuberculose multirésistante. L’asthme était non contrôlé chez 16 patients. Au cours du suivi 62 (36 %) patients ont été perdu de vue.

Conclusion

Vue leur fréquence et la difficulté de leur prise en charge, la gestion des maladies respiratoires chez les détenus nécessite une collaboration entre les établissements de santé pénitentiaire et les services spécialisés en pneumologie pour éviter les complications ultérieures chez ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 137 - janvier 2020 Retour au numéro
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