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Répartition des étiologies des pneumopathies infiltrantes diffuses dans un service de pneumologie en Tunisie - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.327 
D. Belkhir 1, I. Zendah 1, , C. Moussa 1, I. Khouaja 1, A. Khattab 1, S. Hantous 2, H. Ghedira 1
1 Pavillon I, Ariana, Tunisie 
2 Imagerie médicale, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un groupe de maladies hétérogènes dont les étiologies et la prévalence diffèrent selon les populations. L’individualisation de chaque étiologie est importante car la prise en charge en découle.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective sur les dossiers de patients suivis dans notre service entre 2010 et 2019. Ont été inclus les sujets présentant une PID quelle que soit son étiologie. Le diagnostic de PID a été attesté par une tomodensitométrie thoracique.

Résultats

Soixante patients ont été colligés. L’âge moyen était de 58 ans [18–92 ans]. Il s’agissait de 20 femmes (33,3 %) et de 40 hommes (66,7 %). La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) était la forme la plus fréquente de PID : n=26 (43,3 %). La deuxième étiologie était représentée par la sarcoïdose : 20 patients (33,3 %) dont 13 femmes (65 %). Les PID secondaires aux connectivites ont été rapportées chez 5 patients (8,3 %) dont 2 cas de polyarthrite rhumatoïde chez 2 femmes, 2 cas de sclérodermie chez 2 hommes (1 cas de sclérodermie diffuse et 1 cas de sclérodermie limitée) et 1 cas de dermatopolymyosite. La pneumopathie d’hypersensibilité était retrouvée chez 2 patients (3,4 %). L’une était secondaire au méthotrexate et l’autre au poumon de fermier. La silicose était notée chez un patient (1,7 %). Une PID post-radique était retrouvée chez 1,7 % des patients. Dans 5 cas (8,3 %), l’étiologie n’a pas été retrouvée car les patients étaient perdus de vue. Ils présentaient tous un aspect de pneumopathie interstitielle usuelle non certaine. Parmi les patients atteints de FPI, la moitié a évolué vers l’insuffisance respiratoire chronique nécessitant de l’oxygène, 3 ont présenté un cancer bronchopulmonaire (11,5 %) et 2 sont décédés (7 %). Le reste des patients est stable.

Conclusion

Chez nos patients, la FPI était la forme la plus fréquente de PID, suivie par la sarcoïdose médiastinopulmonaire. Les autres étiologies étaient beaucoup moins fréquentes. Il s’agit par ordre décroissant : des connectivites, du poumon de fermier et de la PHS au méthotrexate, et de la silicose. Le pronostic de la FPI semble être de loin le plus sombre.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 149-150 - janvier 2020 Retour au numéro
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  • Caractéristiques et pronostiques d’une cohorte rétrospective de 134 patients (pts) traités par cyclophosphamide (CYC) IV pour une pneumopathie interstitielle diffuse (PID)
  • R. Hindré, A. Parrot, P. Rigaud, D. Sroussi, A. Canellas, J. Fillon, M. Fartoukh, J.M. Naccache, J. Cadranel
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