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Syndrome métabolique au cours du syndrome d’apnées obstructives du sommeil : quelles particularités ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.344 
R. Fessi , S. Mhamdi, S. Daboussi, Z. Moatemri, I. Mejri, C. Aichaouia, M. Khadhraoui
 Pneumologie, hôpital militaire, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Des interactions complexes et réciproques entre le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et le syndrome métabolique (SM) et ses différents composants ont été largement démontrés dans la littérature mais restent controversées.

But

Déterminer la prévalence et les particularités cliniques et polygraphiques du SM chez les patients atteints de SAOS.

Méthodes

Étude rétrospective menée au service de pneumologie de l’hôpital Militaire de Tunis (2015–2017) incluant des patients atteints de SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire. Des mesures du tour de taille (TT) et de l’indice de masse corporelle (IMC) et un bilan biologique à la recherche du SM étaient réalisés chez tous les patients. Le SM était défini selon les critères du NCEP ATP III. La sévérité de la somnolence diurne était évaluée par l’échelle d’Epworth. Deux groupes étaient comparés : G1=patients présentant un SM. G2=patients sans SM.

Résultats

Parmi les 200 patients colligés, 77 (38,3 %) avaient un syndrome métabolique (G1). Ceux-ci étaient plus âgés (54,3 vs 49 ans ; p=0,009). Une prédominance masculine était notée dans les 2 groupes (p=0,7). Le SM était plus fréquent chez les patients aux antécédents d’HTA (63,6 % vs 38,2 % ; p<0,01), de diabète type 2 (31,2 % vs 15,4 % ; p=0,008) et de dyslipidémie (33,8 % vs 16,3 % ; p=0,004). Parmi les composants du SM, l’hypertriglycéridémie (74,6 %) et l’hypertension artérielle (63,6 %) étaient les plus fréquentes (p<0,001). L’obésité était plus sévère dans le G1 avec un IMC (37,5 vs 33,7kg/m2 ; p=0,001) et un TT (106cm vs 92cm) significativement plus élevés (p<0,001). Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les 2 groupes concernant les principaux symptômes diurnes et nocturnes du SAOS. Cependant, la somnolence diurne sévère avec un score d’Epworth>15 était significativement plus rapportée chez les patients présentant un SM (56,9 % vs 38,1 % ; p=0,034). Ces derniers avaient un IAH (p=0,2) et un index de désaturation en oxygène (IDO ; p=0,4) plus élevés et une saturation moyenne plus basse (p=0,1) sans que les Résultats ne soient statistiquement significatifs. Une corrélation significative était notée entre l’IMC et le TT d’une part et les marqueurs de sévérité du SAOS incluant l’IAH (r=0,18 et 0,22), l’IDO (r=0,24 et 0,27) et la saturation moyenne (r=−0,27 et −0,2) respectivement.

Conclusion

Ces résultats confirment la fréquence du SM au cours du SAOS dans notre population et l’implication de l’obésité androïde comme facteur déterminant de sévérité de la maladie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 156 - janvier 2020 Retour au numéro
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