Il a été établi de part sa physiopathologie que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) s’associe à plusieurs comorbidités. Cependant, il n’a pas été établi que plus le SAOS est sévère plus le patient est susceptible d’avoir des comorbidités. Le but de notre travail est de rechercher une relation entre la sévérité du SAOS et la fréquence des comorbidités associées.
Il s’agissait d’une étude transversale comparative incluant les patients suivis pour un SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire menée au service de pneumologie de l’hôpital des forces de sécurité intérieure de La Marsa. Les patients ont été divisés en deux groupes selon l’index apnée-hypopnée (IAH). Le groupe 1 (G1) : SAOS sévère IAH≥30/h. Le groupe 2 (G2) : SAOS léger à modéré IAH entre 5 et 30/h. Les patients ayant un syndrome d’apnée du sommeil central n’ont pas été inclus à l’étude.
Cent soixante-sept (167) patients ont été inclus dans l’étude ayant une moyenne d’âge à 52±12,2 ans et un sex-ratio de 1,5. Le G1 a regroupé 99 patients soit 60 % et le (G2) 66 patients soit 40 %. Soixante-six patients du G1 avaient plus que deux comorbidités contre trente et un dans le G2 (p=0,012). L’obésité a été observé chez 74 % des patients, plus retrouvé dans le G1 (78,8 %) versus (68,2 %) dans le G2 mais sans différence significative (p=0,125). La prévalence du diabète était comparable entre les deux groupes (27,3 % contre 21,2 %, p=0,37). Quarante patients étaient coronariens (29,3 %) dans le G1, contre dix (16,7 %) dans le G2 sans différence significative (p=0,06). L’hypertension artérielle retrouvée chez 51,5 % des patients était significativement plus fréquente chez les patients atteints de SAOS sévère (59,6 % dans le G1 contre 39,4 % dans le G2 ; p=0,01).
Le SAOS sévère s’associe à une fréquence accrue de comorbidités particulièrement l’hypertension artérielle qui a été significativement plus retrouvée chez ces patients. Le nombre absolu de comorbidités est également plus élevé chez ces patients.
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Publié par Elsevier Masson SAS.