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Utilisation des nouveaux anticorps monoclonaux dans l’asthme non contrôlé à éosinophiles. De l’autorisation de mise sur le marché à la vraie vie. Expérience préliminaire dans un centre hospitalier général - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.392 
A. Achkar 1, , A. Moussa-Ounteini 2, M. Mezhoud 1, N. Gueteau 1, H. Mahmoud 2, M. Jaafar 2, M. Miklin-Manoila 2, E. Devin 2, A. Mehdaoui 2
1 Pneumologie, Vernon, France 
2 Pneumologie, Évreux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

De nouvelles molécules ont été mises sur le marché récemment dans le cadre du traitement de l’asthme non contrôlé à éosinophiles. Il s’agit d’anticorps monoclonaux anti-IL5/IL5R. Nous rapportons notre expérience préliminaire avec ces molécules dans la vie courante.

Méthodes

Neuf patients, 6 F et 3 H, d’âge moyen 60 ans (40–77) ont été traités, conformément à l’autorisation de mise sur le marché, par des anti-IL5-IL5R entre décembre 2018 et septembre 2019, pour un asthme non contrôlé à éosinophiles présentant de nombreuses exacerbations aiguës et des hospitalisations répétées, nécessitant des cures répétées de corticoïdes systémiques à fortes doses, (aspergillose bronchopulmonaire et granulomateuse éosinophilique avec polyangéite ont été écartées). Trois patients présentent également une polypose nasale avec rhinite traitée par corticostéroïdes inhalés. Le taux d’éosinophiles avant traitement était en moyenne de 1427 éléments par mm3 (400–6700). Parmi les 9 patients, 4 étaient toujours non contrôlés malgré un anti-IGE.

Résultats

Avec un recul de 10 mois, tous les patients ont rapporté dès la première injection, une nette amélioration de leur état clinique avec disparition de leurs symptômes et une amélioration de leur qualité de vie voire une normalisation. Les 3 patients ayant une polypose nasale ont retrouvé leur olfaction. Des frissons ont été rapportés aux premières injections. Tous ont été sevrés en corticoïdes oraux. Aucune exacerbation ou consultation en urgence n’a été rapportée pendant cette période de traitement. Une amélioration franche de la fonction respiratoire a été constatée chez la majorité des patients traités.

Conclusion

Notre expérience préliminaire avec les anti-IL5-IL5R, montre une très bonne tolérance et une efficacité importante chez ces patients tant sur les symptômes quotidiens, la qualité de vie et l’épargne cortisonique. Le recours aux soins médicaux est moindre. De plus, les anti-IL5R ont été efficaces sur la polypose nasale. Aucune exacerbation ni intolérance n’a été rapportée dans cette expérience préliminaire avec un recul de plus de six mois. Ces résultats encourageant doivent être confirmés à grande échelle dans la vraie vie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 176 - janvier 2020 Retour au numéro
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