L’asthme et la rhinite allergique constituent une entité pathologique fréquente et coûteuse, dont la prévalence est en hausse continue dans le monde. L’adolescence constitue la période du déni de l’asthme, source d’une mauvaise adhésion au traitement, ainsi qu’une instabilité de la maladie ; l’altération de la qualité de vie en est la conséquence principale.
Étude prospective portant sur un groupe de 32 patients suivis pour asthme et rhinite allergique, au niveau de la consultation de pneumo-adolescent, de l’hôpital de pédiatrie, du CHU de Sétif. Les outils utilisés : le questionnaire de la qualité de vie chez les adolescents asthmatiques [1Juniper E.F., Svensson K., Mork A.C., Stahi E. Modification of the Asthma Quality of Life Questionnaire (standardised) in patient 12 years and older Health Qual Life Outcomes 2005 ; 5 : 58[16 Sep 2005].
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Cliquez ici pour aller à la section Références], et le questionnaire de la qualité de vie chez les adolescents présentant une rhinoconjonctivite allergique [2Juniper E.F., et al. J Allergy Clin Immunol 1994 ; 9 : [3 February1994].
Cliquez ici pour aller à la section Références].
L’âge moyen des patients était : 15 ans, 8 filles versus 24 garçons. Le niveau scolaire des patients : 28,12 % à l’école moyenne, 53, 12 % au lycée, tandis que 12,5 % étaient en formation professionnelle et 6,25 % étaient des employés. Les classes de la rhinite allergique selon la périodicité : 65,5 % saisonnière et 34,5 % perannuelle. L’asthme était bien contrôlé dans 68,5 %, partiellement contrôlé dans 25 % des cas. Les adolescents étaient gênés par les symptômes de l’asthme dans 25 % des cas, 22 % étaient moyennement gênés dans leurs activités. L’asthme affecte assez souvent les émotions dans 56 %, mais rarement les relations sociales : 12 %. L’obstruction nasale et la rhinorrhée sont très gênantes dans respectivement : 46 % et 10 % des cas, les troubles du sommeil sont souvent présents chez 36 % des patients.
L’asthme et la rhinite allergique souvent coexistent, ils perturbent différemment la qualité de vie, notamment chez les adolescents. L’autonomisation progressive doit tenir en compte des particularités psychologiques liée à cette période, afin de bien gérer les deux pathologies, et obtenir une meilleure qualité de vie. Il est indispensable d’envisager un programme destiné à planifier la transition entre les services pédiatriques et d’adultes, d’une part, et de l’autre part, d’élaborer des questionnaires de mesure de la qualité de vie, bien adaptés à notre société.
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Publié par Elsevier Masson SAS.