Durant ces dernières années, le profil de la BPCO a considérablement changé en termes de facteurs de risque, classification, prise en charge thérapeutique, ainsi qu’un phénotypage clinique et biologique de plus en plus complexe.
Étudier les particularités évolutives de BPCO (épidémiologiques, cliniques, et fonctionnelles respiratoires) durant 28 ans (1990–2017).
Étude monocentrique rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2017 avec un recul d’au moins un an. Nous distinguons 3 groupes : G1 : patients BPCO avec une première consultation entre janvier 1990 et décembre 1999 (438 cas, 27,5 %), G2 : 2000–2009 (715 cas, 45 %), et G3 : 2010–2017 (437 cas, 27,5 %). (SPSS 20 : test Chi2, Anova).
L’étude a inclus 1590 patients BPCO (âge moyen=66 ans). Il n’existe pas de différence significative entre les 3 groupes concernant le nombre de comorbidités et le taux de sevrage tabagique durant le suivi (p=0,72). Du G1 au G3, nous avons constaté une diminution de la durée d’évolution de la symptomatologie avant le diagnostic (G1 : 10, G2 : 8, G3 : 4,2 ans ; p<0,001), une augmentation de la consommation tabagique (p=0,003), une amélioration des données fonctionnelles respiratoires au moment du diagnostic de la BPCO en termes de CVF (G1 : 1,83, G2 : 1,96 ; G3 : 2,21 L ; p<0,001), VEMS (1,12, 1,21, 1,34 L ; p<0,001), et PaO2 (69,4, 70,5, 71,4mmHg ; p=0,037) avec moins de patients au stade d’IRC au moment du diagnostic (p<0,001). Nous avons noté une diminution du nombre des exacerbations aiguës (EA) par an ces dernières années (2,78, 2,55, 2,35 EA/an ; p=0,001), avec une diminution du nombre moyen d’hospitalisation en pneumologie ou en réanimation (p<0,001).
Au cours de la dernière décennie, nous avons noté une amélioration des différents paramètres pronostiques de la BPCO due en partie à une meilleure prise en charge de cette affection.
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Publié par Elsevier Masson SAS.