S'abonner

Facteurs prédictifs d’échec de l’antibiothérapie probabiliste au cours d’une exacerbation aiguë sévère de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.432 
A. Ben Saad , W. Ammar, N. Fahem, H. Baili, S. Cheikh Mhamed, M. Ammar, A. Migaou, C. Sridi, I. Nouira, M.A. Tekaya, S. Joobeur, N. Rouatbi
 CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Il existe des recommandations relatives au choix de l’antibiothérapie (ATB) de première intention au cours des exacerbations aiguës (EA) de BPCO. Dans certains cas, le changement de l’antibiothérapie initiale s’avère nécessaire même en respectant les recommandations.

Objectifs

Déterminer les facteurs prédictifs de changement d’une antibiothérapie de première intention au cours d’une EA sévère de BPCO.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés à notre service entre janvier 1990 et décembre 2017. Nous avons pris en considération la première hospitalisation pour EA sévère de BPCO nécessitant une antibiothérapie. Nous avons précisé pour chaque patient l’antibiothérapie probabiliste initiale, l’éventuel changement d’antibiothérapie, les motifs de changement, le respect des recommandations GOLD ou non. Nous avons comparé deux groupes de patients BPCO : G1 : maintien de l’ATB initiale (927 cas, 87,3 %), G2 : changement d’antibiothérapie (135 cas, 12,7 %).

Résultats

L’étude a inclus 1062 patients BPCO. Il n’existe pas de différence significative entre les 2 groupes concernant l’âge, le nombre de comorbidités associées, et le nombre d’EA par an. L’indication de l’ATB selon les recommandations GOLD était respectée dans 98 % des cas. Le choix de l’ATB était conforme aux recommandations GOLD (premier choix) dans 49 % des cas. Dans 43 % des cas, l’antibiothérapie probabiliste instaurée était à plus large spectre que celle recommandée par le GOLD. Un changement de l’ATB était effectué dans 12,7 % des cas. Les patients du G2 sont plus symptomatiques (mMRC2 : G1 : 63,4 %, G2 : 74 % ; p=0,009), ont un VEMS plus bas (G1 : 1,12, G2 : 1,02 L ; p=0,017), une PaO2 plus basse à l’état stable (68,6 vs 65,8mmHg ; p=0,01), sont souvent fréquents exacerbateurs (75,4 % vs 82 % ; p=0,049), au stade d’insuffisance respiratoire chronique (55,7 % vs 65 % ; p=0,02), avec plus d’EA à pyocyanique (p<0,001).

Conclusion

Les patients BPCO symptomatiques, fréquents exacerbateurs, ayant une fonction respiratoire altérée sont plus susceptibles à un réajustement de leur ATB de première intention lors d’une EA sévère.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 193 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Profil évolutif de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) au centre tunisien durant 28 ans
  • A. Ben Saad, M. Ammar, A. Migaou, W. Ammar, N. Fahem, H. Baili, S. Cheikh Mhamed, I. Nouira, C. Sridi, M.A. Tekaya, S. Joobeur, N. Rouatbi
| Article suivant Article suivant
  • Les patients BPCO obèses hypercapniques stade d’insuffisance respiratoire chronique : un phénotype particulier
  • A. Ben Saad, I. Nouira, N. Fahem, M.A. Tekaya, S. Cheikh Mhamed, M. Ammar, A. Migaou, H. Baili, C. Sridi, W. Ammar, S. Joobeur, N. Rouatbi