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Impact des comorbidités cardiaques sur le pronostic de l’exacerbation aiguë de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.438 
S. Toujani , N. Boubaker, K. Hemissi, A. Hedhli, K. Echi, S. Cheikh Rouhou, Y. Ouahchi, M. Mjid, S. Merai
 FMT université Tunis-El-Manar, LR18SP02, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont souvent d’autres pathologies chroniques. Ces comorbidités ont un impact important sur les symptômes, le pronostic vital et les coûts de traitement de la BPCO.

Objectif

Déterminer l’impact des comorbidités cardiovasculaires sur la sévérité et le pronostic des patients admis pour exacerbation aiguë (EA) de BPCO.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur les dossiers de 200 patients admis dans notre service pour EA de BPCO entre janvier 2014 et juillet 2019. Les patients ont été divisés en deux groupes : le G1 (n=104) incluait les patients ayant une comorbidité cardiovasculaire ou plus (cardiopathie ischémique, arythmie, insuffisance cardiaque, HTA, AVC) et le G2 (n=96) représentait les patients sans comorbidités cardiovasculaires.

Résultats

Nous avons colligé 93 % patients de sexe masculin avec un âge moyen de 63,45±10,9 ans. Avant l’admission, la maladie était classée GOLD A, B, C ou D dans 7 %, 34 %, 28 % et 31 % des cas respectivement. L’hypertension artérielle était la comorbidité cardiovasculaire la plus fréquente (60 % des cas). Les patients du G1 étaient plus symptomatiques. En effet, une dyspnée stade mMRC2 était plus retrouvée dans le G1 (79 % versus 65,6 % ; p=0,06). L’examen à l’admission montrait des signes de lutte chez 67,6 % du G1 contre 59,4 % de G2 ; (p=0,2), d’insuffisance cardiaque droite chez 30,5 % du G1 contre 11,5 % du G2 ; (p=0,01) et des signes d’encéphalopathie hypercapnique dans 15,2 % des cas du G1 contre 10,4 % du G2 ; (p=0,06). La gazométrie artérielle à l’admission montrait une PaO2 moyenne plus basse (60mmHg versus 67mmHg ; p=0,05) et une PaCO2 moyenne plus élevée dans le G1 (59mmHg versus 53mmHg ; p=0,06). Le recours à la VNI était plus fréquent dans le G1 (40,4 % versus 37 % ; p=0,06). Malgré le traitement médical, une aggravation de l’état respiratoire nécessitant le transfert en réanimation était plus fréquent dans le G1 (p=0,04) avec plus de recours à la ventilation mécanique (16,2 % versus 9,5 % ; p=0,03). À la sortie, 31,6 % des patients du G1 étaient mis sous une oxygénothérapie à domicile (p=0,03) et 22,4 % sous une VNI au long cours (p=0,02).

Conclusion

Les comorbidités cardiovasculaires semblent avoir un impact péjoratif sur la présentation clinique et l’évolution des EA de BPCO. En conséquence, une prise en charge adéquate et précoce de ces pathologies est primordiale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 195-196 - janvier 2020 Retour au numéro
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