S'abonner

Ventilation non invasive à domicile des bronchopneumopathies chroniques obstructives : intérêt, faisabilité et limites. Analyse en matrice SWOT - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.439 
C. Moussa , F. Boukadida, D. Belkhir, I. Khouaja, A. Khatab, I. Zendeh, H. Ghedira
 Pavillon 1, hôpital Abderahmen-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le nombre de patients porteurs de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), en insuffisance respiratoire chronique hypercapnique, traités à domicile par la ventilation non invasive (VNI) ne cesse de croître. En Tunisie, bien que fréquemment prescrite, peu de données concernant cette assistance à domicile sont rapportées.

But

Évaluer la pratique actuelle de la VNI à domicile chez le BPCO, son intérêt, sa faisabilité et ses limites selon une analyse SWOT.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude descriptive transversale rétrospective entre 2012 et 2019, réalisée au service de pneumologie : pavillon I de l’hôpital Mami de Ariana, Tunisie, incluant des patients BPCO sous VNI à domicile au long cours. La base de données a été récupérée des données du dossier médical et du prestataire de service qui a assuré le suivi à domicile de la VNI. La qualité de vie après VNI a été mesurée selon une échelle visuelle analogique de 0 à 100. Une bonne observance a été définit par une utilisation4heures la nuit. Les données ont été analysées par le logiciel SPSS 23.

Résultats

Nous avons colligé 23 patients âgés en moyenne de 66,86 ans. Avec une prédominance masculine à 78,3 %. L’indication de la VNI à domicile a été posée au décours d’une exacerbation hypercapnique de BPCO avec un échec de sevrage de la VNI. Les patients avaient un score de qualité de vie à 52,9 en moyenne. Une bonne observance a été notée chez 56,5 % des malades. Les principales causes de non-observance étaient : machine en panne (21,7 %), des raison socioéconomique (26,1 %), effets indésirables (17,4 %). On a noté une réduction statistiquement non significative (p=0,19) du nombre d’hospitalisations après mise en route de la VNI et une diminution statistiquement significative de 83 % (p=0,02) de recours à la réanimation au cours de ces hospitalisations. Une amélioration statistiquement significative sur le plan fonctionnel : une diminution de la PaCO2 de 20mmHg (p=0,01), une amélioration de la PaO2 de 21mmHg (p=0,02) et une amélioration de 4,55 des chiffres du VEMS (p=0,03). Le taux de survie à un an était de 98,3 % Analyse SWOT (Tableau 1).

Conclusion

L’intérêt de la VNI à domiciles pour les BPCO reste controversé à cause de facteurs internes (liés à la VNI et la pathologie) et des facteurs externes (la faisabilité) étroitement liés à l’observance et aux raisons socioéconomiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 196 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact des comorbidités cardiaques sur le pronostic de l’exacerbation aiguë de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
  • S. Toujani, N. Boubaker, K. Hemissi, A. Hedhli, K. Echi, S. Cheikh Rouhou, Y. Ouahchi, M. Mjid, S. Merai
| Article suivant Article suivant
  • Contribution pour améliorer la prise en charge de la BPCO en Afrique noire
  • J.C. Anon, R. Dembele, Y. Toh-Bi, L. Yeo, H. Dje-Bi, V. Achi, M. Ndhatz-Sanogo