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Rechallenge avec les inhibiteurs des points de contrôle immunitaires (ICPis) : issues cliniques dans une cohorte nationale française de patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.447 
M. Giaj Levra 1, , E. Gobbini 1, M. Pérol 2, J.B. Assié 3, M. Duruisseaux 4, D. Coupez 5, R. Gervais 6, V. Westeel 7, M. Delaunay 8, F. Guisier 9, R. Veillon 10, V. Gounant 11, E. Giroux Leprieur 12, F.R. Vanel 13, N. Chaabane 14, E. Dansin 15, H. Babey 16, C. Decroisette 17, F. Barlesi 18, D. Catherine 19, P. Fournel 20, L. Mezquita 21, Y. Oulkhouir 22, A. Canellas 23, B. Duchemann 24, O. Molinier 25, D. Moro-Sibilot 1, A.C. Toffart 1
1 CHU de Grenoble, La Tronche, France 
2 Centre Léon-Bérard, Lyon, France 
3 CHI de Créteil, Lyon, France 
4 Unité de recherche commune en oncologie thoracique (URCOT), institut de cancérologie des hospices civils de Lyon, Lyon, France 
5 CHU de Nantes, Nantes, France 
6 Centre François-Baclesse, Caen, France 
7 CHU de Besançon, Besançon, France 
8 CHU de Toulouse, Toulouse, France 
9 CHU de Rouen, Rouen, France 
10 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 
11 Hôpital Bichat, Paris, France 
12 Hôpital Ambroise-Paré, Paris, France 
13 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 
14 Hôpital Cochin, Paris, France 
15 Centre Oscar-Lambret, Lille, France 
16 CHU de Brest, Brest, France 
17 CH d’Annecy, Annecy, France 
18 AP–HM, Marseille, Marseille, France 
19 Institut Curie, Paris, France 
20 Institut de cancérologie de la Loire, Saint-Étienne, France 
21 Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France 
22 CHU de Caen, Caen, France 
23 AP–HP, hôpital Tenon, Paris, France 
24 AP–HP, Bobigny, Paris, France 
25 CH Le Mans, Le Mans, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les ICPis ont profondément modifié l’algorithme thérapeutique du CBNPC au cours des dernières années. Malheureusement, la majorité des patients connaissent une progression de la maladie. Le rechallenge avec ICPi pourrait être une option attrayante, mais aucune donnée à l’appui de cette stratégie n’est disponible. Nous présentons les Résultats d’une cohorte de patients ayant reçu un rechallenge par ICPi.

Méthodes

Nous avons recueilli rétrospectivement les données de 144 patients atteints de CBNPC avancé (diagnostic entre 2010–2018) parmi 26 centres français. Les patients ont reçu le rechallenge avec ICPi après au moins 12 semaines d’arrêt en raison d’une toxicité, progression ou décision clinique. La survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) ont été calculées à partir du début du premier ou de la deuxième ICPi jusqu’à la progression de la maladie (SSP1 ; SSP2) et le décès ou le dernier suivi (SG1 ; SG2) respectivement.

Résultats

L’âge médian était de 63 ans, la plupart étaient des hommes (67 %), fumeurs (87 %), adénocarcinomes (62 %), au stade IV au moment du diagnostic (66 %). La plupart des patients ont reçu le premier ICPi en première/deuxième ligne (66 %) et le deuxième ICPi en troisième ligne ou plus tard (79 %). La meilleure réponse au cours du deuxième ICPi n’était pas corrélée à celle obtenue lors du premier (p=0,149). Les SSP1 et SSP2 médianes étaient de 13 et de 4,4 mois respectivement. La SSP2 était plus longue chez les patients ayant abandonné le premier ICPi pour une décision clinique (6,5 mois) ou toxicité (5,8 mois), comparativement à ceux qui ont arrêté pour une progression de la maladie (2,9 mois) (p=0,021), et chez ceux qui n’ont pas reçu une chimiothérapie entre les deux ICPis (5,8 mois) comparativement à ceux qui l’ont reçue (3,0 mois) (p=0,002). La SG1 médiane était de 3,3 ans sans différence selon la raison d’arrêt du premier ICP (p=0,266). La SG2 médiane était de 1,5 ans et était plus longue chez les patients ayant abandonné le premier ICPi pour toxicité (2,1 ans) comparativement à ceux qui ont arrêté pour progression de la maladie (1 an) ou pour décision clinique (1,5 ans) (p=0,031). Ni la SG1 ni la SG2 n’ont été affectés par les traitements reçus entre les deux ICPis (p=0,345 et p=0,117 respectivement).

Conclusion

La reprise de l’ICPi pourrait être une option utile, principalement chez les patients qui arrêtent le premier ICPi pour toxicité ou sur décision clinique et chez ceux qui ont eu un intervalle libre entre les deux ICPi.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 201 - janvier 2020 Retour au numéro
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